It takes two, it’s up to me and you, to proove it,
On the rainy nights, even the coldest days,
You’re moments ago, but seconds away,
The principal of nature, it’s true but, it’s a cruel world
Heavy Cross - The Gossip
Comme suggéré par Seelie il y a quelques temps, voici le dernier top 5 de circonstance ...
Le Top 5 des trucs qui font chier le monde (et surtout moi)
1) L'administration. Alias la maison des fous. Celle qui te balade de services en services pendant des heures, des jours, des mois, qui te fait remplir trois cent mille neuf cents dix-huit tonnes de paperasses ressassant toujours les trois mêmes informations personnelles, qui te demande des pièces justificatives tellement abracadabrantes que tu ne sais même plus ce que tu as bien pu en faire dans le fatra innommable qui te sert d'appartement, celle qui t'envoie des convocations pour la veille, qui affirme ne jamais recevoir tes multiples courriers, même en recommandé avec avis de réception, celle qui te fait exploser ta note de téléphone (car oui, évidemment, tu as tenté le téléphone, ô naïf jeune mortel innocent) et te file des crampes aux cervicales à force de te faire coincer le combiné entre ta mandibule inférieure et ta clavicule pour fouiller dans les tiroirs surchargés de ton bureau, celle qui te fait faire plus de chèques que ton médecin traitant, qui les perd, t'en fait faire un autre, retrouve le premier, l'encaisse en plus du second, ne te rembourse ce qu'elle te doit qu'après sept mois de marchandage sanguinolent, celle qui colle des standardistes blondes aux voix de pépettes siliconées ou des minots étrangers qui ne parlent que six mots de français pour te recevoir, celle qui branche systématiquement des répondeurs et des musiques d'ambiance à te faire t'arracher les dents avec les doigts (ou un vieux refrain de Lilly Allen en boucle, pour qu'après les dents tu passes à l'épluchage intégral de ton corps à l'économe), celle qui te fait sombrer dans la dépression, t'envoie chez un médecin traitant qui ne prend pas la carte vitale et te file des feuilles de maladie à renvoyer ... à l'administration.
Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
2) L'informatique et ses brillantes subtilités. Qui plante systématiquement pile LE jour où il ne faudrait pas, sur LE fichier qu'il ne faudrait pas. Ou alors même qui s'avère suffisamment vicieuse pour aller effacer des pages de ton mémoire alors que le plantage a eu lieu sur une conversation de msn. Celle qui rame justement le jour où tu es pressé, qui fait semblant de ne pas comprendre ce que tu lui demandes, qui te lâches uniquement quand tu en as besoin, et qui remarche en ronronnant tendrement le lendemain, avec un regard d'innocence à la sauce "comme si de rien n'était".
3) Les grèves de la SNCF qui emmerdent toujours les pauvres citoyens lambdas, qui vivent la même galère que les cheminots dans leurs boulots respectifs, mais qui se retrouvent comme des cons coincés sur un quai de gare alors qu'ils croyaient naïvement qu'ils allaient enfin décrocher un peu pour partir en vacances/rendre visite à Mamy Alzheimer/fricoter avec le Prince pendant qu'il est encore charmant/retrouver de vieux amis moins froidement que sur une page Facebook.
Raté.
4) Les gens qui viennent se coller à toi dans les transports en commun, choisissent le siège juste à côté du tien alors que le train ou le bus regorge de fauteuils vides qui leur tendent les bras, qui transportent évidemment au moins trois sacs de voyage pleins à craquer qui vont tout naturellement atterrir contre tes tibias en y laissant des bleus dignes de morsures de Schtroumphs, ou qui vont déteindre les couleurs de leur vieille toile sur la peau de tes jambes nues. Ces gens qui vont moucher des trucs gras au-dessus de tes genoux, parler très fort au téléphone en ponctuant chaque phrase d'un rire suraigu et insupportable, exhaler des odeurs de chacal mort depuis leurs aisselles, leurs pieds et leur cuir chevelu, te couvrir de vieux poils de chien mouillé, te marcher sur les pieds en se levant huit fois par heure pour utiliser les toilettes, te tenir la jambe tout le trajet pour te raconter leurs malheurs et te fusiller d'un air moralisateur de pasteur d'entre-deux-guerres quand tu enfonceras rageusement les écouteurs de ton baladeur mp3 dans tes oreilles pour écouter du R.E.M. à fond, les yeux résolument vissés sur la vitre vers un hypothétique renfort venu de l'extérieur (même quand il fait nuit).
5) Les serviettes qui tombent de leur patère. Oui, je sais, c'est complètement ridicule, mais je trouve qu'il n'y a rien de plus horripilant qu'une grognasse de serviette qui tombe comme un gros sac de sa patère pour aller s'écraser dans un grand splouiiiiich pile au milieu du bon gros reste d'eau qui stagne dans la baignoire après ta douche, et te regarde de toutes ses fibres-éponges de ce petit air fielleux qui signifie "tu vas encore devoir traverser ton appart à poil pour aller chercher une remplaçante", en laissant des traces de pieds mouillés sur la moquette, qui pour se venger te collera toutes ses peluches sur la plante des pieds alors même que tu viens de les frotter au Petit Marseillais parfum Fleur d'Oranger.