Everybody wants to be a cat,
Because a cat's the only cat
Who knows where it's at.
Everybody's pickin' up on that feline beat,
'Cause everything else is obsolete.
O'Malley Wants To Be A Cat - Phil Harris

Aujourd'hui, au lieu de préparer mes cours pour la (longue) journée de demain, j'ai préféré discuter bêtement sur msn avec l'un des colocataires de l'irlandais (maintenant qu'il est loin je vais en profiter pour lui piquer tous ses potes) (en même temps il n'en a que deux que je ne possède pas déjà, puisqu'il n'a en tout que 4 amis et que les deux autres sont déjà des amis communs) (c'est même à cause d'eux qu'on s'est rencontrés). Lui aussi était censé travailler, mais lui aussi a un cheveu digne de Rapunzel dans le creux de la main, du coup on a discuté 3 heures histoire de se trouver des prétextes pour ne rien branler.

Entre autres futilités, on a parlé d'Attila.

Attila, c'est le chat du coloc en question, qui est devenu par expansion le chat d'adoption de l'irlandais et du troisième coloc (faudra que je leur trouve des surnoms plus chouettes, en attendant je vais les classer par ordre chronologique, du coloc au chat (le Jeune Coloc) à l'autre coloc (le Moins Jeune Coloc)).
Attila est beau, blanc avec de longs poils qu'il sème généreusement partout, surtout sur les vêtements noirs. Attila est habile, puisqu'il sait ouvrir les portes et les robinets, ce qui oblige les trois colocs à fermer à clef cuisine et salle de bains quand ils partent pour éviter que ce sale gaspilleur ne fasse exploser leur facture d'eau. Attila a des passes-temps un peu discutables, qui consistent notamment à dormir en pendant lamentablement devant l'écran de la télé comme une vieille chaussette poilue, à manger du sopalin et à voler des objets pour les cacher un peu partout (en plus d'être con, ce chat est kleptomane).

Et ses objets préférés, ce sont les caleçons sales.

Et selon le Jeune Coloc, ses favoris sont ceux de l'irlandais (je préfère ne pas connaître les raisons de cet engouement pour les sous-vêtements sales de celui à qui j'envoie des photos de mon paquet d'Oreo par mms).

Donc, pour consoler Attila du terrible manque qu'il va nécessairement ressentir en passant 5 mois et demi sans pouvoir fourrer son nez dans les restes de l'entrejambe de l'irlandais (ça y est, j'ai plus envie de le revoir), le Jeune Coloc lui a fait du thon. Du vrai thon, avec une vraie sauce, et des vrais petits légumes pour faire comme dans un Dîner Presque Parfait (le Jeune Coloc est un gros geek), un truc que même les gens sans poils qui ne raffolent pas des caleçons sales auraient envie de manger (il m'a montré une photo, c'est beau comme un Modigliani).

Attila a reniflé le thon, la sauce, les légumes, le Modigliani, et a tourné le cul pour aller pendre devant la télé. Le Jeune Coloc et moi, puisque nous n'avions rien d'autre à faire, nous sommes alors longuement interrogés quant aux raisons de ce dédain.
Attila est-il déjà trop triste de l'absence des caleçons de l'irlandais, au point d'en perdre le boire et le manger ?
Est-il possible qu'il ait eu le sentiment que ce plat était trop beau pour lui ?
Ou alors à contrario pas assez beau ?
Trop chaud ?
Trop froid ?
Serait-il malade sans avoir de symptômes visibles ?
Malade du nez ?
De l'estomac ?
Du cœur ?

Et puis soudain, la révélation nous a frappé de plein fouet.

C'est un chat. On s'en fout.

 
Buddy you're a boy make a big noise
Playin' in the street gonna be a big man some day
You got mud on your face
You big disgrace
Kickin' your can all over the place
We Will Rock You - Queen

Hier, alors que le vieux crachin grelotant nous avait tous retranchés, marmousets et sorcières, sous le préau pour éviter la rouille, l'un des poulbots s'est mis à courir sous la pluie, en arborant fièrement le maillot vert flamboyant de l'équipe de rugby d'Irlande et en hurlant, bras levés vers le ciel couleur vieille crasse en hurlant à pleins poumons "vivaaaa Irelaaaaaaaaaaaaaaand !!!". Un poulbot avec des cheveux noirs d'une épaisseur à faire pâlir Jean-Louis David, des yeux bleus comme une carte de crédit et une élégante démarche en canard.

Je me demande si l'irlandais ne m'aurait pas fait un poussin dans le dos.

Lorsque je le lui ai demandé, il a répondu "ouais, c'est pas impossible que j'ai un gosse dans la nature à mon insu, mais je crois plutôt qu'on a piqué mon ADN pour me cloner. Ça expliquerait les fréquentes disparitions de mes brosses à dents."

Bon. Il ne me reste finalement que quelques options :

1) Demander ma mutation dans la classe du-dit poulbot, pour espionner ses (prétendus) parents, en faire mon chouchou, le faire asseoir au premier rang, lui donner des images en carton et lui mettre 20/20 à tous ses devoirs, même ceux où il aura fait plein de pâtés (et croyez-moi, s'il s'agit bien d'un descendant ou d'un clone de l'irlandais, il fera des pâtés)

2) Coincer le-dit poulbot sous mon bras et me barrer en courant rejoindre l'irlandais, prendre le premier avion et aller l'élever quelque part entre la vallée de Katmandou et les rives de la mer Morte.

3) Aller papoter avec sa mère à la sortie, en mode très pro, comme si de rien n'était, et lui demander l'air de rien, entre deux remarques subliminales sur les aléas de la météo, si par hasard elle ne se rappellerait pas d'une partie de jambes en l'air avec un irlandais chevelu il y a une dizaine d'années (pis vraiment, y'a plus de saisons).

4) Faire comme l'irlandais et me foutre royalement de savoir si oui ou non son code génétique se balade dans une école de Home City.

5) Me persuader qu'il ne s'agit que d'une (mal)heureuse coïncidence et arrêter de me faire des films qui me font rire toute seule comme une pintade au milieu de la cour.

J'hésite.
 
Taille-moi les hanches à la hache
J'ai trop mangé de chocolat
Croque moi la peau, s'il-te-plaît
Croque moi les os, s'il le faut
La Femme Chocolat - Olivia Ruiz

L'irlandais m'a fait découvrir les scones tartinés au Cadbury, les Oreo et la Danette-caramel-salé.

On se revoit dans 10 kilos.


(et après on dira que les anglo-saxons ne savent pas ce qui est bon)
 
I'll sing it one last time for you
Then we really have to go
You've been the only thing that's right
In all I've done
And I can barely look at you
But every single time I do
I know we'll make it anywhere
Away from here
Run - Snow Patrol

Quelle semaine étrange. Premiers pas en tailleur et escarpins pour faire bonne impression auprès des parents des poulbots, discours très pro en roue libre, confidences entre amis que je vois trop peu, soirées trop courtes ... Et adieux larmoyants avec l'irlandais qui s'exile en capitale.

L'année dernière, quand j'étais avec ma classe de petite section de maternelle, j'étais un peu agacée par ces mamans qui s'agrippaient au cou de leur progéniture sur le seuil de la classe chaque matin, en couvrant la-dite progéniture de bisous humides d'émotions avant de partir à reculons, les yeux pleins de larmes devant les pleurs de leurs agneaux. J'avais envie de leur dire un peu aigrement de lâcher leurs enfants, de leur faire comprendre que leur attitude ne pouvait pas les aider à supporter la séparation, bien au contraire. De lever les yeux au ciel devant tant d'émotivité teintée de ce qui m'apparaissait comme de la mièvrerie.

La vérité, c'est que les séparations, quelles qu'elles soient, sont toujours des sources de douleur que l'on gère comme on peut, mal, la plupart du temps. Je comprends ces mamans éplorées, ces amoureux baveux, ces amis qui traînent des pieds, ces grands-parents nostalgiques, ces enfants pleurnichards.
J'ai eu une pensée, un peu idiote peut-être, pour la maman de l'irlandais, qui a regardé partir son petit poussin, elle aussi, 15 ans plus tôt, en se forçant à être heureuse pour lui.

Je ne critiquerai plus jamais les mamans collées aux vitres des écoles.
 
You might think your cursed but with so much worse
Is the knowledge that you are
When your cursed with love that is buried so deep
That you can't dig it out of you
When your crystal ball is a towering wall
And the road is a dark book end
You know what remains is what needs maintain
But your temper Is not your friend
My Brothers - Snow Patrol

J'ai un drôle de rapport avec la SNCF. Je m'en rend compte à chaque fois que je prends le train, je suis tiraillée entre une haine tenace qui fait couler une bave enragée sur le tranchant de mes canines de chacal, et une profonde affection qui ferait voler des poneys roses à pois turquoises autour de mon sourire béat. C'est étrange.

La haine, d'abord. Contre la SNCF, qui, même lorsqu'elle n'est pas en grève, trouve des solutions miraculeuses pour te pourrir la vie. Hier, par exemple, alors que j'étais en route pour Big City, mon Ed Hardy sur l'épaule, Mohinder mon iPod dans les oreilles, santiags claquant sur le quai bétonné, le sourire aux lèvres en pensant à cette petite journée paresseuse qui m'attendait sagement. J'avais choisi mon train habituel du samedi-pour-Big-City, celui qui est un peu longuet à cause du délai de la correspondance (une demi-heure à Dino-City où le seul attrait de la gare est un distributeur de sucreries), mais qui arrive à midi à Big City et a le mérite de ne pas partir de Home-City à une heure indécente (le train précédent part à 6h du matin, ça pique quand on a une semaine de boulot dans les papattes, celui-ci décolle à 10h07, c'est tout de même plus confortable). Je n'aurai sans doute pas dû.
A Dino-City, les choses ont commencé à sentir le sapin. Déjà, sueur froide en regardant les panneaux d'horaires, le train pour Big-City n'était pas affiché. Autour de moi, les autres voyageurs commençaient à paniquer un peu. Après moult demandes d'explications auprès du personnel de la gare, le couperet tombe : le train pour Big City a été annulé, et remplacé par ... un car. Soit. Sauf que le car est affiché pour 11h55, pour arriver à Big-City à ... 13h15. Au lieu de 12h11. Argh. Outre le retard, un autre problème se pose pour une grande partie des voyageurs : les correspondances. Le guichetier nous affirme alors que les affichages sont faux, et que le car arrivera à 11h40, pour arriver à Big City une heure plus tard. Bon.
Nous sommes tous plantés comme des poireaux sur une plate-bande sur le parking, à scruter l'horizon grisouillant avec espoir, Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu donc rien venir ?
Non, Anne ne voit rien venir, rien que le goudron qui goudronne, et les pigeons qui pigeonnent.
Ah, si, attendez ! Le voilà ! Un oeil à la montre : 11h58. Le guichetier nous a un peu pris pour des jambons. En plus, oh, mauvaise surprise encore, le car est blindé. Littéralement. Entre malheureux laissés pour compte, nous nous jetons des regards inquiets. Ils vont descendre, tous ces gens, hein ? Hein ? Et ben non. Cinq d'entre nous se retrouvent comme des andouilles sur le parking, le car est plein. J'ai eu de la chance, j'ai réussi à trouver une place, à côté d'un jeune homme tout aussi perdu et perplexe que moi, et d'un haut-parleur qui crachote le commentaire du match de rugby Irlande-Australie (15 à 6 pour l'Irlande yahooooo). Après une discussion houleuse, le fin mot de l'histoire : finalement, les 5 malheureux seront acheminés en taxi. Nous partons enfin. Il est 12h12 (oui, moi aussi j'ai pensé à Obélix à ce moment-là). Après un trajet cahotant qui m'a semblé durer des heures, nous arrivons enfin.
A 13h16. Raaaaaaaaaaah !

Mais le truc qui m'étonne toujours terriblement, c'est que malgré tous ces désagréments, j'aime toujours autant prendre le train. Me poser dans un siège contre une énorme vitre et me laisser emmener à travers la campagne en glissant sur une paire de rails grinçants. Les trajets en train ont quelque chose de romanesque, finalement. j'aime aussi regarder les autres voyageurs, et essayer d'imaginer les raisons qui les ont poussées à monter dans ce wagon. Des étudiants qui rentrent chez les parents avec leurs grosses valises et leurs rires exagérés, de jeunes travailleurs fatigués qui pianotent sur leurs ordinateurs pour ne pas perdre une seconde, un couple rieur qui semble embarqué dans un voyage d'agrément qui fait déjà rêver, et cette jeune fille un peu triste, là, le front pressé contre la vitre, avec ce petit air triste de celle qui vient de voir partir son amoureux. Les voyages en train m'ont toujours réconfortée, même quand j'avais le moral au fin fond des soquettes. Hier n'a pas fait exception. Le paysage n'avait rien de réjouissant pourtant, entre abords de gare tristounets encombrés d'un bric-à-brac terrifiant de morosité et champs où les récoltes récentes n'avaient laissé qu'une vaste étendue de misère dénudée. Mais c'était une de ces fins d'après-midi grises où le soleil semble se réveiller doucement d'une trop longue grasse matinée, en perçant les nuages comme s'il se déshabillait tout doucement, et cherchait à se faire pardonner en emplissant les wagons d'une douce lumière d'un bel or pâle serein. La tendresse de ces rayons calmes et les doux ronronnements du train cahotant ont toujours eu un effet thérapeutique sur moi. Assise sur mon siège tout au fond du wagon, Mohinder crachotant les tendres trémolos de ma chanson du moment (My Brothers, de Snow Patrol, qui va si bien avec les lumières d'automne et les moments contemplatifs), j'ai été prise de l'envie irrationnelle de ne jamais voir ce trajet se terminer, de ne jamais revenir à la routine quotidienne, et de rester pour l'éternité ici, à regarder les moutons dans les champs, les rivières clapotant au fond des ravines, bercée par une guitare et la voix d'un chanteur en Nutella.
Il faut dire qu'elle est affreusement belle, cette chanson, non ?

Pour finir sur une note un peu plus légère, j'ai la joie, la fierté et le bonheur de vous annoncer ... Que je suis passée au Comptoir Irlandais (aller à Big City sans aller au Comptoir Irlandais, c'est comme aller au Louvre sans voir la Joconde, partir en pique-nique sans emmener de nourriture, visiter l'Angleterre sans boire une goutte de thé ... impensable). Du coup, la famille s'est encore agrandie ...
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Déjà, j'ai récupéré le poster publicitaire que j'avais fait mettre de côté, qui embellira à merveille mon appart en combinant mon amour des moutons irlandais multicolores et mon éternelle attente des grandes vacances (bouhouhouhouh c'est loiiin) (et le mouton a très exactement les mêmes lunettes-mouche que moi, qui lui donnent très exactement le même air idiot qu'à moi. C'est un signe.)

Et puis quelques achats, histoire de cumuler des trèfles sur ma carte de fidélité (presque pleine, je tiens le bon bout) :
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Un nouveau sac d'une élégance extrême pour aller à mes cours de guitare en toute gracieuse discrétion, une valisette qui s'est avérée être une boîte à goûter mais que je transformerai en trousse de toilette pour mes produits de beaûûûté (idée qui semble très brillante, puisque l'irlandais a acheté la même pour le même usage), et une boule à neige complètement démentielle pleine de paillettes vertes en forme de trèfles. Voyez plutôt :
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Un calme petit mouton vert à la tronche fendue d'un grand sourire dégoulinant de niaiserie dans une bouboule en verre montée sur un support d'une éclatante sobriété.
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Et hop, on shake un petit coup, et voilà le deuxième effet Kiss Cool, avec des paillettes vertes en forme de trèfles qui vooolent partouut agrouuu.
J'adore. Si Sylar était allé en Irlande, je suis certaine qu'il l'aurait achetée pour sa vieille mère, cette boule à neige.
 
Can you tell me where I might find the Hydra ?
Is he wearing a familiar face ?
Does he still live below Seventh Avenue
In the slums of Satan's grace ?
St. George And The Dragon - Toto

Bon, je vous ai déjà parlé de l'Irlandais (alias le gecko, puisque maintenant la subliminale astuce a été mise au jour par ma faute, ma très grande faute) (va falloir trouver un autre nom de code subliminal pour dire du mal de lui maintenant, hein ma Lucette ?) et de son don incomparable pour dégoter des trucs totalement improbables sur le net (depuis le temps que je lui dis d'ouvrir un blog pour en faire profiter le monde ...). Et bien il a encore frappé. Très fort cette fois. Et j'ai tellement suicidé mes restes d'eye liner à grand coup de larmes hilares et de crampes intercostales à force de retenir mes hoquets de rire que je me suis dit qu'il fallait que je partage avec vous sa dernière mirifique découverte.

D'autant qu'en fait, j'ai besoin de vous. Parce qu'il se trouve que même si la découverte est merveilleuse, ni lui ni moi ne savons vraiment de quoi il s'agit. Bon, je sens que vous commencez à perdre patience, je vais vous dévoiler la Chose sans vous faire languir plus longtemps.

...

Allez, encore un petit peu, c'est toujours meilleur quand on attend.

...

Attention les yeux, le voici le voilà :
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Tataaaaaaaaam !

Je crois qu'il a réussi à trouver la bestiole la plus mochement ridicule de tout le règne animal arboricole.

J'ai beau ne pas avoir la science infuse, loin de là, je pensais connaître suffisamment d'espèces animales pour pouvoir reconnaître la plupart des mammifères de notre vieille planète. Mais là, vraiment, je sèche, je n'avais jamais imaginé même dans mes rêves les plus fous, même avec une fourrure bleu marine, qu'une telle bestiole puisse exister. On dirait vaguement un cousin de l'Aye-aye mais ... On dirait plutôt un croisement transgénique entre un paresseux sous acide et une migale imberbe. Si vous savez de quoi il peut bien s'agir, vous aurez mon respect éternel (quand j'aurai fini de me fendre la malle)
 
I checked you, if it’s already been done, undo it,
It takes two, it’s up to me and you, to proove it,
On the rainy nights, even the coldest days,
You’re moments ago, but seconds away,
The principal of nature, it’s true but, it’s a cruel world
Heavy Cross - The Gossip

Comme suggéré par Seelie il y a quelques temps, voici le dernier top 5 de circonstance ...

Le Top 5 des trucs qui font chier le monde (et surtout moi)

1) L'administration. Alias la maison des fous. Celle qui te balade de services en services pendant des heures, des jours, des mois, qui te fait remplir trois cent mille neuf cents dix-huit tonnes de paperasses ressassant toujours les trois mêmes informations personnelles, qui te demande des pièces justificatives tellement abracadabrantes que tu ne sais même plus ce que tu as bien pu en faire dans le fatra innommable qui te sert d'appartement, celle qui t'envoie des convocations pour la veille, qui affirme ne jamais recevoir tes multiples courriers, même en recommandé avec avis de réception, celle qui te fait exploser ta note de téléphone (car oui, évidemment, tu as tenté le téléphone, ô naïf jeune mortel innocent) et te file des crampes aux cervicales à force de te faire coincer le combiné entre ta mandibule inférieure et ta clavicule pour fouiller dans les tiroirs surchargés de ton bureau, celle qui te fait faire plus de chèques que ton médecin traitant, qui les perd, t'en fait faire un autre, retrouve le premier, l'encaisse en plus du second, ne te rembourse ce qu'elle te doit qu'après sept mois de marchandage sanguinolent, celle qui colle des standardistes blondes aux voix de pépettes siliconées ou des minots étrangers qui ne parlent que six mots de français pour te recevoir, celle qui branche systématiquement des répondeurs et des musiques d'ambiance à te faire t'arracher les dents avec les doigts (ou un vieux refrain de Lilly Allen en boucle, pour qu'après les dents tu passes à l'épluchage intégral de ton corps à l'économe), celle qui te fait sombrer dans la dépression, t'envoie chez un médecin traitant qui ne prend pas la carte vitale et te file des feuilles de maladie à renvoyer ... à l'administration.
Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah

2) L'informatique et ses brillantes subtilités. Qui plante systématiquement pile LE jour où il ne faudrait pas, sur LE fichier qu'il ne faudrait pas. Ou alors même qui s'avère suffisamment vicieuse pour aller effacer des pages de ton mémoire alors que le plantage a eu lieu sur une conversation de msn. Celle qui rame justement le jour où tu es pressé, qui fait semblant de ne pas comprendre ce que tu lui demandes, qui te lâches uniquement quand tu en as besoin, et qui remarche en ronronnant tendrement le lendemain, avec un regard d'innocence à la sauce "comme si de rien n'était".

3) Les grèves de la SNCF qui emmerdent toujours les pauvres citoyens lambdas, qui vivent la même galère que les cheminots dans leurs boulots respectifs, mais qui se retrouvent comme des cons coincés sur un quai de gare alors qu'ils croyaient naïvement qu'ils allaient enfin décrocher un peu pour partir en vacances/rendre visite à Mamy Alzheimer/fricoter avec le Prince pendant qu'il est encore charmant/retrouver de vieux amis moins froidement que sur une page Facebook.
Raté.

4) Les gens qui viennent se coller à toi dans les transports en commun, choisissent le siège juste à côté du tien alors que le train ou le bus regorge de fauteuils vides qui leur tendent les bras, qui transportent évidemment au moins trois sacs de voyage pleins à craquer qui vont tout naturellement atterrir contre tes tibias en y laissant des bleus dignes de morsures de Schtroumphs, ou qui vont déteindre les couleurs de leur vieille toile sur la peau de tes jambes nues. Ces gens qui vont moucher des trucs gras au-dessus de tes genoux, parler très fort au téléphone en ponctuant chaque phrase d'un rire suraigu et insupportable, exhaler des odeurs de chacal mort depuis leurs aisselles, leurs pieds et leur cuir chevelu, te couvrir de vieux poils de chien mouillé, te marcher sur les pieds en se levant huit fois par heure pour utiliser les toilettes, te tenir la jambe tout le trajet pour te raconter leurs malheurs et te fusiller d'un air moralisateur de pasteur d'entre-deux-guerres quand tu enfonceras rageusement les écouteurs de ton baladeur mp3 dans tes oreilles pour écouter du R.E.M. à fond, les yeux résolument vissés sur la vitre vers un hypothétique renfort venu de l'extérieur (même quand il fait nuit).

5) Les serviettes qui tombent de leur patère. Oui, je sais, c'est complètement ridicule, mais je trouve qu'il n'y a rien de plus horripilant qu'une grognasse de serviette qui tombe comme un gros sac de sa patère pour aller s'écraser dans un grand splouiiiiich pile au milieu du bon gros reste d'eau qui stagne dans la baignoire après ta douche, et te regarde de toutes ses fibres-éponges de ce petit air fielleux qui signifie "tu vas encore devoir traverser ton appart à poil pour aller chercher une remplaçante", en laissant des traces de pieds mouillés sur la moquette, qui pour se venger te collera toutes ses peluches sur la plante des pieds alors même que tu viens de les frotter au Petit Marseillais parfum Fleur d'Oranger.
 
It's so frustrating
You're not the type that I should be dating
No matter where I go
What I do
It sucks 'cause I wanna be with you
It Sucks - Skye Sweetnam
Je viens de finir la saison 3 de Fringe. Je savais pertinemment que je devais m'attendre à un vieux cliffhanger à la sauce JJ "Tordu" Abrams, mais là, vraiment, je n'aurais que 5 mots à dire.

Ce final pue du fion.
 
I was swimmin' in the Caribbean
Animals were hiding behind the rocks
Except the little fish
But they told me, he swears
Tryin' to talk to me, coy koi.
Where Is My Mind ? - The Pixies
Aujourd'hui ami lecteur, Georgette mon caddie, et ma tapette à mouches sans qui je ne serai plus que l'ombre de moi-même, laissez-moi vous présenter le second épisode de notre grande saga épique et héroïque qu'est ... Le Top 5. Aujourd'hui donc, roulements de tambours, trémolos de mandoline enrhumée, suspens à glacer le sang d'un fan de Prison Break, nous allons découvrir ...

Le Top 5 des phobies débiles et irrationnelles (mais qui font peur quand même)

1) Depuis toute petite, en plus de ma phobie des araignées (partagée par une grande partie de la population, et qui n'a donc pas sa place dans ce classement, toute débile et irrationnelle qu'elle soit), j'ai la phobie des clowns et des mimes de rue. Voir quelqu'un au visage peinturluré et au costume grotesque me plonge dans des abîmes d'angoisse et de panique incontrôlables. Pendant mes études à Big City, je faisais d'ailleurs un détour qui me rajoutait trois bonnes minutes de marche à chaque printemps pour ne pas tomber sur l'horrible mime peint en blanc-cadavre qui faisait mine d'être enfermé dans une boîte transparente à longueur de journée.
Tiens, d'ailleurs, pour celles et ceux que ça intéresse, la phobie des clowns a un nom : la coulrophobie. Vous vous coucherez moins ignares ce soir, remerciez-moi.

2) J'ai aussi la phobie des escalators. Dès que je le peux, je les évite (comme dans le métro parisien où j'ai du faire des kilomètres de rab pour éviter ces foutus tapis roulants qui couinent dans les tréfonds des couloirs souterrains obscurs et humides). Quand je ne peux pas faire autrement (à la Fnac par exemple ... Si mon meilleur ami passe par ici, ça devrait lui dire quelque chose. Lucette aussi d'ailleurs) je mets toujours trois jours à hésiter comme une grue au-dessus du tapis roulant, le pied en l'air comme une danseuse tamoul handicapée, sous les yeux béants de perplexité des citoyens lambda élevés aux escalators depuis leur plus jeune âge. Quand je monte enfin dessus en taguant comme un chalutier dans la houle bretonne, c'est toujours avec une vieille grimace constipée et une flopée de jurons à faire rougir un éleveur de mules.

3) Les escaliers en colimaçon me rendent toujours également particulièrement crispée. Surtout en descente.Surtout dans le noir complet (comme à Souvigny par exemple, où j'ai cru que ma dernière heure était enfin arrivée en montant vers le clocher dans une obscurité parfaite, la main tâtonnant sur un mur suintant). C'est une phobie avec laquelle j'ai appris à vivre à cause de (ou grâce à) mes études, puisque lorsque l'on choisit de se spécialiser en architecture religieuse médiévale, il faut s'attendre à se retrouver moult et moult fois à grimper sur les mains et les genoux dans un vieil escalier à vis à moitié effondré.

4) Je peine à décrocher le permis de conduire à cause de ma phobie de diriger une voiture (vous imaginez comme ce genre de chose peut être gênant derrière un volant). Phobie que je dois à mon cher géniteur qui m'a traumatisée quand j'avais 10 ans en me faisant diriger tous les jours le volant de sa voiture pendant les vacances, m'asseyant sur ses genoux et m'hurlant dans les oreilles que j'allais envoyer la voiture dans un fossé/verser dans un virage/percuter un bébé phoque innocent/rouler sur la prothèse d'une grand-mère. Depuis cette époque funeste, mon cauchemar récurrent me fait revivre inlassablement le même scénario : moi, dans une voiture fermée de l'intérieur qui roule toute seule et ne répond à aucune commande.

5) Bien que grande fan de CSI (aka les Experts pour les non-initiés), Fringe, Grey's Anatomy et autres Private Pratice, bien que très indifférente quant à la vue du sang et des blessures, habituée depuis longtemps aux scènes d'opérations à cœur ouvert et d'autopsie, j'ai beaucoup de mal à supporter la vue des blessures à la tête, en particulier dans le cuir chevelu, même dans les séries télé. La vue d'un ventre ouvert avec les intestins dégoulinants de l'abdomen dans un grand méli-mélo gluant ne me fera pas freiner sur le rythme de plongée dans le pot de Nutella, mais une écorchure sur le cuir chevelu me fera refermer le couvercle pour plaquer avec dégout mes mains tremblantes sur mes yeux choqués.

Allez, un peu de courage, je sais que vous aussi vous avez des phobies débiles ...
 
Life is a test, and I confess
I like this mess I've made so far
Grade on a curve and you'll observe
I'm right below the horizon
Yes, no, maybe, I don't know
Can you repeat the question ?
Boss Of Me - They Might Be Giants
Un nouveau défi, cette fois en provenance d'une source qui a souhaité rester anonyme (je peux comprendre, mais tout de même, quel manque de courage, quelle couardise éhontée c'est une honte), sous la forme d'un petit (menteur !) questionnaire. J'y avais déjà répondu il y a quelques années, sur un autre blog, mais du coup comme les choses évoluent constamment, j'ai trouvé amusant de le refaire.

Hardi petit, nous y voici !

1) Attrapez le livre le plus proche, ouvrez-le à la page 14 et écrivez mot pour mot la 4ème ligne :
"la publicité. Afin d'éviter toute révélation embarrassante, l'avocat" (Jurassic Park, Michael Crichton)
Cette question est débile. Bon, je dis ça, je dis rien, mais je trouve la question stupide. Après tout, qu'est-ce qu'on en a à faire de la page 14 ? Et puis pourquoi la page 14 d'ailleurs ? Pourquoi pas ... la page 15 ? D'ailleurs, la première phrase de la page 15 de ce fichu bouquin est franchement plus sympa. Voyez plutôt :
"La pluie tropicale tombant à verse tambourinait sur le toit de tôle".
Ça donne déjà plus envie de lire le livre, non ?
Sinon, si vous voulez du gore, je vous conseille la page 223 :
"horreur qu'il retenait ses propres intestins à l'aide de ses deux mains. Le"
Terrible, hein ? La scène la plus atrocement bien écrite par Crichton, si vous voulez mon avis.

2) Sans vérifier, quelle heure est-il ?
20h38

3) Vérifiez.
20h46
Quoi, déjà ??
Damned.

4) Que portez-vous comme vêtements et accessoires ?
Un tee-shirt bleu foncé estampillé du logo de Superman (trouvé chez Cache-cache), un short en jean sombre (Pimkie est mon ami), une montre vert fluo envahie de moutons multicolores (Wacky Woolies),un pendentif en métal en forme de guitare électrique (Goéland), et mes bijoux habituels (mon pentacle en argent autour du cou, mon bracelet grains-de-café sur lequel sont accrochés ma clé de sol et mon triskell, et mes six bagues : mon solitaire en or blanc et tout p'tit diamant, et les fifilles en argent, celles avec les cabochons (pierre de lune, nacre et turquoise), mon claddagh et ma bague triskell).
Ah, et une vieille barrette pourrie dans les cheveux.
Et en sortant, j'avais aussi une paire de lunettes-mouche à monture léopard (d'une délicieuse sobriété), un sac Snow Patrol et Monica, une Fender Sonoran, sous le bras (mais une guitare, même d'un magnifique bleu-qui-pique-les-yeux poétiquement appelé Lake Placid Blue fait-elle vraiment partie des accessoires ?)

5) Quel bruit entendez-vous à part celui de l'ordinateur ?
Une petite mélodie de guitare folk, de délicats accents de violons et de belles grosses louches de la voix en Nutella de Gary Lightbody. Hmmm ...
La dernière chanson de Snow Patrol, My Brothers, en l'occurrence.
Ah, et le vent dans les arbres sous ma fenêtre, aussi.
Et de temps en temps, la petite ritournelle de mon portable qui égrène quelques sms d'un petit gecko qui s'ennuie dans la voiture de son collègue.

6) Quant êtes-vous sortis la dernière fois et qu'avez-vous fait ?
Aujourd'hui, à 15h28, pour mon tout premier cours de guitare de cette nouvelle année scolaire. J'ai attrapé un bus, rallié mon cours, papoté un instant avec un jeune élève heureux propriétaire d'une belle Telecaster noire, enchaîné péniblement quelques nouveaux accords enrichis pour le futur concert, appris que j'allais y jouer deux morceaux (oh my fuckin' gods !), et je suis repartie, Monica se balançant joyeusement au bout de mon bras, reprendre le bus pour regagner mes pénates. J'ai croisé une charmante vieille dame absolument ravie de voir une jeune femme avec un instrument de musique qui m'a félicité et souhaité une bonne journée. Et alors que j'étais sur le trajet du retour, j'ai reçu un coup de fil d'un drôle de lézard qui m'a fait la surprise immense de passer me faire un petit coucou ...

7) Avez-vous déjà réellement frôlé la mort ?
Moui. On peut dire ça, peut-être. En passant une fibroscopie, en août 2008, j'ai fait un arrêt respiratoire d'un peu plus de deux minutes. Les infirmières avaient tellement bien écouté quand je leur avais dit quelques instants plus tôt que j'étais asthmatique qu'elles ne savaient pas où était le chariot à oxygène. Elle l'ont retrouvé en catastrophe et m'ont branchée dessus n'importe comment, en m'écorchant à peu près tous les conduits respiratoires en passant.
J'ai plané un peu.
L'oxygène, ça peut être sympa.

8) De quoi avez-vous rêvé cette nuit ?
Que Charlotte (mon cochon d'Inde) avait appris à écrire, et qu'elle écrivait beaucoup mieux que Mister Jack (mon autre cochon d'Inde), qui, lui, se contentait de faire des gribouillis avec un stylo bille.
Mélangez la rentrée des classes, la préparation des cahiers pour les élèves et un épisode de Fringe centré sur une histoire de stylo bille, et vous obtenez ...
Du grand n'importe quoi.

9) Quand avez-vous ri pour la dernière fois ?
Tout à l'heure, juste avant que le gecko ne reparte, à une des anecdotes farfelues qu'il raconte à longueur de journée (Nat' doit avoir les oreilles qui sifflent comme une vieille bouilloire).
(ce sera répété déformé amplifié)

10) Et quand avez-vous pleuré pour la dernière fois ?
Je crois que c'était il y a deux ou trois semaines, suite à une grosse dispute.
J'aurais eu des raisons de pleurer depuis mais je n'en ai pas eu le temps.

11) Qu'y a-t-il sur les murs de la pièce où vous êtes ?
Deux cadres en bois renfermant des artworks de Batman (oui oui, parfaitement), une horloge en forme de guitare électrique sobrement décorée d'un drapeau américain, trois petits cadres anglais (une guitare encore, une voiture so british et un panneau de métro), mon artbook dédicacé de Snow Patrol, une lithographie de Bradley Quinn, une plaque en métal représentant une vue de Londres et une guirlande de lampions en papier rouge (allumée, d'ailleurs).
Pour info, il s'agit de mon salon.
Et d'ici je vois aussi je mur de mon bureau-biliothèque, sur lequel est accrochée une toile peinte représentant un couple de perroquets rouges et bleus sur un fond de végétation tropicale.

12) Si vous deveniez multi-millionnaire quelle est la première chose que vous achèteriez ?
Une voiture avec un chauffeur portant une casquette à visière et un complet veston.
Qui s'appellerait Charles, évidemment.

13) Quel est le dernier film que vous ayez vu ?
Vous voulez dire au cinéma ? C'était Pirates des Caraïbes, cet été, avec mon meilleur ami (woooo), en 3D (aaaaargh), sans Orlando Bloom (yaoooooo).
Sinon, j'ai revu Constantine, en DVD, la semaine dernière. J'adore ce film. Peter Stormare en Lu(lu)cifer, il fallait vraiment oser. Je suis particulièrement fan de la scène de son arrivée d'ailleurs, quand il descend du plafond dans son beau costume immaculé, et que la caméra ne se centre que sur ses pieds nus dégoulinants de boue noirâtre.

14) Avez-vu quelque chose d'étrange aujourd'hui ?
A part mon reflet dans le miroir, rien de vraiment notable.
Ah, si. Un Irlandais buvant un cappuccino. Surnaturel. On se serait cru dans un épisode de Fringe. D'ailleurs je me demande s'il n'appartenait pas à un autre monde, tout compte fait.

15) Dévoilez un secret personnel que tout le monde ignore.
Quelle question idiote. Si je le révèle, ce ne sera plus un secret ... Enfin bon, j'ai dit que je me pliais au jeu, je m'y plie donc, tel l'origami (que c'est beau).
(Attention, secret godzillesque en approche)
Depuis toute petite, et pour une raison que j'ignore, je déteste marcher sur les fissures et les joints des trottoirs.
Oui, je sais.

16) Quel serait le prénom de votre enfant si c'était une fille ?
Aucune idée, il faudra le lui demander quand elle sera en âge de parler. Vu qu'elle n'est pas encore venue au monde, soyez patients, ce ne sera pas pour demain (sauf si je suis vraiment dans un épisode de Fringe, auquel cas tout peut arriver et par conséquent je ne suis plus sûre de rien)
Oui, je regarde beaucoup trop Fringe en ce moment.

17) Quel serait le prénom de votre enfant si c'était un garçon ?
Un prénom masculin, de toute évidence. Parce que bon, j'imagine que je ne lui rendrais pas franchement service en l'appelant Elisabeth ou Marjorie.
Je n'aime pas vraiment ce prénom, d'ailleurs, Marjorie. Donc même si c'était un garçon, il est fortement probablement que mon enfant ne s'appellerait pas Marjorie.
Si une Marjorie me lit, ceci dit, qu'elle se rassure. Je n'ai rien contre les Marjorie, et je ne trouve pas ce prénom laid. Seulement ... Je ne sais pas.
Marjorie, si tu m'entends, console-toi, ça aurait pu être pire. Tes parents auraient pu t'appeler Félicie-Arnegonde ou Marcelline.

18) Avez-vous déjà pensé vivre à l'étranger ?
Pensé, oui. En seconde, j'envisageais très sérieusement d'aller vivre en Angleterre (mais bon, en seconde je me voyais aussi devenir paléontologue dans le Wyoming aux côtés de Robert Bakker, alors bon, ce n'est pas franchement une référence).
A vrai dire un pays anglo-saxon ne me déplairait pas du tout. Je ne pense pas que je pourrais me plier au rythme de vie américain, mais anglais, pourquoi pas ?
J'ai peut-être trop regardé Inspecteur Barnaby.

19) Que voudriez-vous dire à Dieu lorsque vous franchirez les portes du Paradis ?
Pardon ? Le Paradis ? Ah, je suis vraiment navrée monsieur, je n'ai jamais eu le sens de l'orientation. L'Annwn, c'est de quel côté ?

20) Aimez-vous danser ?
Reste à savoir ce que l'on entend par danser. Exécuter une chorégraphie ou se dandiner en rythme sur une musique ? Dans le premier cas, sans doute pas, ma souplesse étant égale au potentiel de torsion d'un parpaing. Dans le second, en revanche, oui, beaucoup. Certaines musiques me donnent littéralement envie de bondir (habillez-moi en vert, passez-moi Called Out In The Dark, et vous aurez un aperçu de ce à quoi pourrait bien ressembler une sauterelle d'un mètre soixante-huit)

21) Quels pays avez-vous déjà visité ?
L'Angleterre seulement, il y a 11 ans maintenant (fiouuu), en famille d'accueil. Mais je n'ai pas vu Londres, puisqu'il s'agissait d'un voyage (mal) organisé qui ne nous a montré que Norwich, Cambridge, Oxford et King's Lynn. Cela dit, c'était très sympa quand même, notamment grâce aux personnes qui nous entouraient.
Le chauffeur du car, dont j'ai oublié le nom, qu'il me pardonne, un grand brun avec un bouc, terriblement sexy et complètement allumé, qui transformait son car en boîte de nuit à la tombée du jour pour passer le temps en attendant les familles d'accueil retardataires. Et il dansait bien, le bougre.
La famille d'accueil dans laquelle j'étais avec une amie, les Reynolds, le père, la mère et les deux fils (et le chien aussi, sans doute le plus calme du lot) qui devaient avoir un caryotype de vampire écossais puisqu'ils ne dormaient jamais, faisaient du karaoké en sous-vêtements toute la nuit dans leur salon, et vidaient 3 packs de bière par jour en moyenne.
Mais ils étaient gentils. Ils nous avaient même mis une miniature de la Tour Eiffel sur la télé, pour qu'on se sente chez nous.