No you don't know what happened
And you never will if
You don't listen to me while I talk to the wall
This blanket is freezing, it's been out in the hall
Where you've had me for hours
'Till I'm sure what I want
But darling I want the same thing that I wanted before
So sweetheart tell me what's up I won't stop ... no way.
How To Be Dead - Snow Patrol
Je n'ai encore pas fait les trois quarts de ce que je voulais, pour changer. Toutes les choses que j'ai entreprises avec la fougue de ma crédibilité débile ont fini par me revenir dans les canines avec un double uppercut fulgurant. Les bons moments ont quasiment tous tourné au vinaigre (si encore ils avaient eu le bon goût de faire du vinaigre balsamique, ça m'aurait un peu consolée). Bon, certes, tout cela m'a permis de me rendre compte de pas mal de choses. Notamment qu'une relation merdique et compliquée était probablement ce qu'il me fallait alors que les gens sains d'esprits cherchent habituellement la stabilité confortable du train-train quotidien avec une moitié baveuse d'un amour dégoulinant. J'ai eu l'opportunité d'avoir ce genre de chose, mais la simple pensée de m'enfermer dans ce schéma en guimauve me colle de l'eczéma. Non, moi j'ai choisi la situation dont personne ne voudrait, celle qui colle des crises d'angoisse à 3h du matin, rouvre les ulcères à l'estomac, qui a a priori autant d'avenir qu'un éphémère adulte et qui sera probablement aussi facile à gérer qu'un bus de touristes japonais lâchés sur les Champs Elysées. Mon côté masochiste, sans doute.
Quel été étrange. J'en ressors encore plus fatiguée qu'au mois de juin, quand je l'ai accueilli avec amour et naïveté. Ce que j'ai pu être candide.
A propos, si un irlandais passe par ici, qu'il se rassure : les situations désespérées, c'est encore ce que je préfère.