I was saved by the half full glass,
So come on take a good look,
Cause this party will be your last.
The Good Book - Tired Pony
Le nom scientifique de l'arbre à chapelet.
Le nombre de vertèbres dans la queue d'un T-Rex.
La définition d'une équation non-linéaire.
Le trajet aléatoire d'une boule de billard.
La tronche d'une courbe fractale.
J'ai toujours voué un culte et une passion sans bornes pour les dinosaures, depuis que j'ai vu Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles, quand j'avais 4 ans. Mais je crois que ce n'est pas tant cette lubie préhistorique qui me fait aimer les romans de Michael Crichton (RIP, dear), que son immense aptitude à fonder une fiction totalement échevelée sur une base tellement scientifique qu'une seule pensée nous traverse l'esprit en refermant le bouquin : "mais ... mais ... mais ... ils sont complètement cons, les paléontologues, en fait ? Comment ont-ils pu ne pas y penser AVANT ?".
Faire passer les scientifiques pour des billes ignares, quand on est romancier, c'est vraiment très fort.
C'est ce que j'aime, chez ce cher vieux Michael. Il a su faire d'une fiction quelque chose de plus crédible que la réalité, fondé sur des faits scientifiques. Plus qu'un roman, Jurassic Park (et le Monde Perdu, je mets les deux dans le même sac à main) est un documentaire, un docu-fiction comme on dit au XXIème siècle (dieux, que je HAIS ce néologisme qui se donne de l'oxymore comme un gros péteux flagorneur), qui non seulement nous emmène dans un monde imaginaire, mais a en plus la faculté ô combien mirifique de nous faire croire à ce monde imaginaire en nous abreuvant de connaissances et de savoir.
Il y a peu de romans, pour ne pas dire "pas", qui ont eu le même impact sur moi que les deux tomes aux dinosaures de Crichton.
Quand je pense qu'il n'y aura jamais de troisième tome ... Ca me donne envie de relire le Da Vinci Code.