Well, that's just fine
Say it once, say it twice
Take a chance and roll the dice
Ride with the moon in the dead of night.
This Is Halloween - The Nightmare Before Christmas Soundtrack
Howdy folks !
It's been a while, but I've been sooooo busy last weeks.
Je vous ai manqué, hein ? Je le savais.
Bref, what's new ?
Pas grand chose en fait (pour ça aussi que je ne venais pas poster par ici) (je sais bien que je parle souvent pour ne rien dire, mais il y a des limites à tout, quand même) (je ne suis pas un monstre). Ma petite vie de geôlière en pays poulbotant se déroule avec ses joies quotidiennes (mais qui a perdu mon arrêté de nomination ?) (oh, chouette, on a changé les dates des animations pédagogiques sans rien dire à personne) (ô joie, l'emploi du temps n'est pas conforme aux IO) (mais au fait, quelqu'un a vu la décharge de la directrice ?) (mais non, je t'assure, aucun problème, ça ne me dérange absolument pas de NE PAS MANGER aujourd'hui).
Heureusement, entre la fin de mon séjour en ZEP et mon débarquement pavillon flottant en rase cambrousse, il y a eu Hallowe'en. Qui a failli tomber à l'eau comme chaque année (je crois être la seule personne de ma connaissance qui s'acharne à vouloir fêter Hallowe'en chaque année) mais qui, grâce à ma poigne de fer de vieille sorcière frustrée, a pu voir le jour (ou plutôt la nuit, en fait) à force de harcèlement (mais bordel de merde, dis oui, nom de dieu !) et de pugnacité (non, franchement, fêter Hallowe'en sans se déguiser, c'est un blasphème).
Un jour, je trouverai des potes qui auront vraiment envie de se grimer en morts-vivants ou en Lady Gaga et de bouffer des bonbons jusqu'à la crise de foie devant Sleepy Hollow le 31 octobre.
D'autant que cette année, j'aurais pu (du) le fêter avec l'irlandais, qui a préféré m'abandonner lâchement pour aller folâtrer avec les leprechauns zombies en pays tréflesque (le fourbe), alors qu'il m'avait fait miroiter l'espoir insensé d'un costume de loup-garou-détransformé (oui, moi aussi je me demande toujours à quoi cela peut bien ressembler) (et je ne le saurai sans doute jamais) (JAMAIS) (life is a bitch).
Du coup, c'est encore Lucette qui a du s'y coller. Avec une autre copine Hallowe'enesque, que, pour préserver son honneur et son intégrité, nous appellerons Choupinette.
J'ai encore ressorti ma tunique façon Erzébeth Bathory (un cadeau d'une vieille copine, qui est trop occupée à repeupler la France pour fêter Hallowe'en) (comprenez qu'elle est plongée dans les couches culottes pour la seconde fois) et mon jupon vintage en crêpe noir (résidu 70's de la garde-robe familiale), avec mon vieux Bibi, mon inoxydable chapeau de sorcière en velours. Attifée comme une chevaucheuse de balais, j'ai donc rejoint Lucette (en robe-rouge-diablesse-chic-dominatrice) et Choupinette (déguisée en Elle-Même, c'est-à-dire pas déguisée, puisque personne ne l'avait mis au courant que c'était Hallowe'en) (et qu'elle ne sait pas encore se servir d'un calendrier). Comme Choupinette faisait un peu misérable sans costume (malgré un magnifique sac en peluche-fausse-fourrure qui aurait donné des sueurs froides à la PETA), Lucette et moi nous sommes occupées de son cas. Une heure plus tard, elle était une jeune fille morte noyée ayant vendu son âme à Lucette, yeux noircis et visage plus pâle qu'un mouton albinos, cheveux en vrac et collants déchiquetés.
Un dernier adieu à la salle de bains qui avait accueilli généreusement nos barbouillages de trogne, et nous voilà parties pour le restaurant (on peut être démoniaque, morte et jeteuse de sorts, il n'en reste pas moins que l'estomac est notre seul maître). Le nôtre était fermé, nous avons donc choisi le mieux décoré (toiles d'araignées, serveuses-sorcières et saladier de bonbons sur le comptoir) pour aller baffrer des pâtes en toute impunité.
On a voulu tenter d'aller se faire un billard après, mais ... la faune locale nous a un brin rebuté.
Du coup, on a fini chez moi, à manger des pommes séchées devant un épisode de Medium, ma bouille de citrouille clignotant de toute la force de sa bougie sur mon balcon. Lucette travaillait le lendemain (quelle honte), du coup à une heure du matin nous avons rejoint nos pénates soufrées.
Bon, c'était une petite soirée sympa entre filles, on a pu cracher notre bile fumante sur à peu près tous les mecs qui ont croisé notre route, raconter des blagues pourries, manger des tagliatelles en se couvrant le visage de sauce au bleu, se balancer des allusions salaces à chaque fin de phrase et prendre un air désabusé en parlant de nos boulots respectifs. Choupinette a tenté de me piquer mon sac Ed Hardy à plusieurs reprises, Lucette et moi avons fait péter le rosé dans les verres à eau et j'ai essayé d'ouvrir la porte de mon appartement avec ma clef de voiture. Mais bon. On était tellement belles que les serveuses nous ont prises en photo et nous ont offert des bonbons. *sigh*
L'irlandais m'a envoyé des sms toute la soirée pour me dire à quel point il se faisait chier à manger du colcannon en écoutant sa grand-mère parler de son arrière-grand-oncle-que-c'était-un-mec-tellement-bien-que-jamais-il-aurait-du-mourir-mais-life-is-a-bitch-sweety. J'ai envie de dire que c'est bien fait pour sa pomme et qu'il y a quand même une justice ici-bas, mais je ne suis pas un monstre.