and the world feels like graves of dirt
Just close your eyes until
You can imagine this place, yeah, our secret space at will
Shut Your Eyes - Snow Patrol
Une idée, donc.
L'idée de faire des listes débiles.
C'est à la mode, après tout, et puis bon, je suis un mouton. Spatial, certes, mais un mouton quand même. Je vais donc non seulement montrer l'exemple, mais en plus je vais en faire profiter les copains en les taggant (ma générosité me perdra un jour, ou peut-être une nuit). Et puis de toute façon, j'avais déjà commencé avec les fameuses 10 bonnes raisons, sur Knit Patrol.
Des listes à 5 points, parce que j'aime bien ce nombre. Cinq. Déjà j'aime bien son orthographe, cette idée incongrue de se terminer par un Q (oui, je sais ce que vous vous dites, taisez-vous donc, bande de vils garnements) comme si on lui avait enlevé son UE (Cinque, ça faisait un peu longuet, je vous l'accorde). Et puis je ne sais pas, j'aime ce qu'il représente. Cinq. Si j'avais un groupe, j'aimerai bien qu'on soit cinq (c'est un bon chiffre pour un groupe, ça permet de caser un chanteur, un guitariste, un bassiste, un batteur et un pianiste, il fallait y penser). Bref. Cinq, donc.
Aujourd'hui, donc, attention les yeux, attachez vos ceintures et éteignez vos sandwichs ...
Le top 5 des petits moments de bonheur dans un océan d'emmerdes
1) Ecouter un morceau de musique qui me remue les tripes comme un ferryboat, sentir mon coeur se caler sur le rythme des basses, fermer les yeux, me faire un film qui défile sur l'envers de mes paupières comme sur un écran de rétroprojecteur, et me dire que oui, je ferai les choses exactement de cette façon dans la Vie-la-Vraie, dès que j'aurai le courage de me décoller les miches du canapé. Et puis laisser ce sourire béat de contentement auditif s'étaler sur mes lèvres blanches de fatigue en les recolorant plus joliment qu'un gloss de fashionata
2) Picorer du raisin sans respirer devant un épisode dégueu de Fringe, dans le noir, les genoux ramenés contre la poitrine pour soutenir le stress communicatif de cette pauvre Olivia et me dire qu'il y a vraiment des gens qui ont un gros problème de Karma. Sans déconner, à côté de cette nana, tous nos problèmes, c'est du poil à gratter.
3) Regarder par la fenêtre et voir cette magnifique lumière d'automne qui tombe sur les arbres et les maisons comme de l'or fondu. C'est un paradoxe qui ne cesse jamais de m'étonner, d'année en année. Alors que l'automne est systématiquement synonyme d'une suite d'évènements désagréables (on reprend le boulot, on se débat avec les diverses administrations, les papiers, les contrats ...), il reste quand même ma saison préférée, pour sa lumière incomparable, ses feuilles mordorées qui virevoltent dans le vent, ses odeurs de champignons fuyards en forêt et son ambiance si particulière de tasses de thé au coin du feu et de café fumant dans le petit matin frisquet.
4) M'accorder une petite séance nostalgie en visionnant des photos de bons moments, et puis en profiter pour envoyer des mails et des sms aux copains qui me manquent tant. Attendre leur réponse avec une petite pointe d'impatience qui pince un ventricule, et recevoir de leurs nouvelles avec le sourire aux lèvres. Parfois, convenir d'un rendez-vous pour se revoir, se prendre un café et se mettre au jus de tout ce qu'on a mutuellement loupé l'un sur l'autre.
5) Barrer un jour de plus sur l'agenda mental qui me sépare encore de ma visite au Terrarium Cosmique pour aller jeter des crackers au gecko (pas de panique si ce cinquième point te parait aussi fluide et transparent qu'un potage au tapioca, ami lecteur, seule une poignée d'élus experts en cryptographie moutonnesque peuvent en déchiffrer le sens subtilement caché)
Allez, soyez optimistes les filles, je tagge mon Homonyme, Seelie ma petite fée et ma Lucette (qui peut le faire par commentaire si elle ne veut pas le faire sur son blog)