Can you tell me where I might find the Hydra ?
Is he wearing a familiar face ?
Does he still live below Seventh Avenue
In the slums of Satan's grace ?
St. George And The Dragon - Toto

Bon, je vous ai déjà parlé de l'Irlandais (alias le gecko, puisque maintenant la subliminale astuce a été mise au jour par ma faute, ma très grande faute) (va falloir trouver un autre nom de code subliminal pour dire du mal de lui maintenant, hein ma Lucette ?) et de son don incomparable pour dégoter des trucs totalement improbables sur le net (depuis le temps que je lui dis d'ouvrir un blog pour en faire profiter le monde ...). Et bien il a encore frappé. Très fort cette fois. Et j'ai tellement suicidé mes restes d'eye liner à grand coup de larmes hilares et de crampes intercostales à force de retenir mes hoquets de rire que je me suis dit qu'il fallait que je partage avec vous sa dernière mirifique découverte.

D'autant qu'en fait, j'ai besoin de vous. Parce qu'il se trouve que même si la découverte est merveilleuse, ni lui ni moi ne savons vraiment de quoi il s'agit. Bon, je sens que vous commencez à perdre patience, je vais vous dévoiler la Chose sans vous faire languir plus longtemps.

...

Allez, encore un petit peu, c'est toujours meilleur quand on attend.

...

Attention les yeux, le voici le voilà :
Picture
Tataaaaaaaaam !

Je crois qu'il a réussi à trouver la bestiole la plus mochement ridicule de tout le règne animal arboricole.

J'ai beau ne pas avoir la science infuse, loin de là, je pensais connaître suffisamment d'espèces animales pour pouvoir reconnaître la plupart des mammifères de notre vieille planète. Mais là, vraiment, je sèche, je n'avais jamais imaginé même dans mes rêves les plus fous, même avec une fourrure bleu marine, qu'une telle bestiole puisse exister. On dirait vaguement un cousin de l'Aye-aye mais ... On dirait plutôt un croisement transgénique entre un paresseux sous acide et une migale imberbe. Si vous savez de quoi il peut bien s'agir, vous aurez mon respect éternel (quand j'aurai fini de me fendre la malle)
 
I checked you, if it’s already been done, undo it,
It takes two, it’s up to me and you, to proove it,
On the rainy nights, even the coldest days,
You’re moments ago, but seconds away,
The principal of nature, it’s true but, it’s a cruel world
Heavy Cross - The Gossip

Comme suggéré par Seelie il y a quelques temps, voici le dernier top 5 de circonstance ...

Le Top 5 des trucs qui font chier le monde (et surtout moi)

1) L'administration. Alias la maison des fous. Celle qui te balade de services en services pendant des heures, des jours, des mois, qui te fait remplir trois cent mille neuf cents dix-huit tonnes de paperasses ressassant toujours les trois mêmes informations personnelles, qui te demande des pièces justificatives tellement abracadabrantes que tu ne sais même plus ce que tu as bien pu en faire dans le fatra innommable qui te sert d'appartement, celle qui t'envoie des convocations pour la veille, qui affirme ne jamais recevoir tes multiples courriers, même en recommandé avec avis de réception, celle qui te fait exploser ta note de téléphone (car oui, évidemment, tu as tenté le téléphone, ô naïf jeune mortel innocent) et te file des crampes aux cervicales à force de te faire coincer le combiné entre ta mandibule inférieure et ta clavicule pour fouiller dans les tiroirs surchargés de ton bureau, celle qui te fait faire plus de chèques que ton médecin traitant, qui les perd, t'en fait faire un autre, retrouve le premier, l'encaisse en plus du second, ne te rembourse ce qu'elle te doit qu'après sept mois de marchandage sanguinolent, celle qui colle des standardistes blondes aux voix de pépettes siliconées ou des minots étrangers qui ne parlent que six mots de français pour te recevoir, celle qui branche systématiquement des répondeurs et des musiques d'ambiance à te faire t'arracher les dents avec les doigts (ou un vieux refrain de Lilly Allen en boucle, pour qu'après les dents tu passes à l'épluchage intégral de ton corps à l'économe), celle qui te fait sombrer dans la dépression, t'envoie chez un médecin traitant qui ne prend pas la carte vitale et te file des feuilles de maladie à renvoyer ... à l'administration.
Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah

2) L'informatique et ses brillantes subtilités. Qui plante systématiquement pile LE jour où il ne faudrait pas, sur LE fichier qu'il ne faudrait pas. Ou alors même qui s'avère suffisamment vicieuse pour aller effacer des pages de ton mémoire alors que le plantage a eu lieu sur une conversation de msn. Celle qui rame justement le jour où tu es pressé, qui fait semblant de ne pas comprendre ce que tu lui demandes, qui te lâches uniquement quand tu en as besoin, et qui remarche en ronronnant tendrement le lendemain, avec un regard d'innocence à la sauce "comme si de rien n'était".

3) Les grèves de la SNCF qui emmerdent toujours les pauvres citoyens lambdas, qui vivent la même galère que les cheminots dans leurs boulots respectifs, mais qui se retrouvent comme des cons coincés sur un quai de gare alors qu'ils croyaient naïvement qu'ils allaient enfin décrocher un peu pour partir en vacances/rendre visite à Mamy Alzheimer/fricoter avec le Prince pendant qu'il est encore charmant/retrouver de vieux amis moins froidement que sur une page Facebook.
Raté.

4) Les gens qui viennent se coller à toi dans les transports en commun, choisissent le siège juste à côté du tien alors que le train ou le bus regorge de fauteuils vides qui leur tendent les bras, qui transportent évidemment au moins trois sacs de voyage pleins à craquer qui vont tout naturellement atterrir contre tes tibias en y laissant des bleus dignes de morsures de Schtroumphs, ou qui vont déteindre les couleurs de leur vieille toile sur la peau de tes jambes nues. Ces gens qui vont moucher des trucs gras au-dessus de tes genoux, parler très fort au téléphone en ponctuant chaque phrase d'un rire suraigu et insupportable, exhaler des odeurs de chacal mort depuis leurs aisselles, leurs pieds et leur cuir chevelu, te couvrir de vieux poils de chien mouillé, te marcher sur les pieds en se levant huit fois par heure pour utiliser les toilettes, te tenir la jambe tout le trajet pour te raconter leurs malheurs et te fusiller d'un air moralisateur de pasteur d'entre-deux-guerres quand tu enfonceras rageusement les écouteurs de ton baladeur mp3 dans tes oreilles pour écouter du R.E.M. à fond, les yeux résolument vissés sur la vitre vers un hypothétique renfort venu de l'extérieur (même quand il fait nuit).

5) Les serviettes qui tombent de leur patère. Oui, je sais, c'est complètement ridicule, mais je trouve qu'il n'y a rien de plus horripilant qu'une grognasse de serviette qui tombe comme un gros sac de sa patère pour aller s'écraser dans un grand splouiiiiich pile au milieu du bon gros reste d'eau qui stagne dans la baignoire après ta douche, et te regarde de toutes ses fibres-éponges de ce petit air fielleux qui signifie "tu vas encore devoir traverser ton appart à poil pour aller chercher une remplaçante", en laissant des traces de pieds mouillés sur la moquette, qui pour se venger te collera toutes ses peluches sur la plante des pieds alors même que tu viens de les frotter au Petit Marseillais parfum Fleur d'Oranger.
 
It's so frustrating
You're not the type that I should be dating
No matter where I go
What I do
It sucks 'cause I wanna be with you
It Sucks - Skye Sweetnam
Je viens de finir la saison 3 de Fringe. Je savais pertinemment que je devais m'attendre à un vieux cliffhanger à la sauce JJ "Tordu" Abrams, mais là, vraiment, je n'aurais que 5 mots à dire.

Ce final pue du fion.
 
I was swimmin' in the Caribbean
Animals were hiding behind the rocks
Except the little fish
But they told me, he swears
Tryin' to talk to me, coy koi.
Where Is My Mind ? - The Pixies
Aujourd'hui ami lecteur, Georgette mon caddie, et ma tapette à mouches sans qui je ne serai plus que l'ombre de moi-même, laissez-moi vous présenter le second épisode de notre grande saga épique et héroïque qu'est ... Le Top 5. Aujourd'hui donc, roulements de tambours, trémolos de mandoline enrhumée, suspens à glacer le sang d'un fan de Prison Break, nous allons découvrir ...

Le Top 5 des phobies débiles et irrationnelles (mais qui font peur quand même)

1) Depuis toute petite, en plus de ma phobie des araignées (partagée par une grande partie de la population, et qui n'a donc pas sa place dans ce classement, toute débile et irrationnelle qu'elle soit), j'ai la phobie des clowns et des mimes de rue. Voir quelqu'un au visage peinturluré et au costume grotesque me plonge dans des abîmes d'angoisse et de panique incontrôlables. Pendant mes études à Big City, je faisais d'ailleurs un détour qui me rajoutait trois bonnes minutes de marche à chaque printemps pour ne pas tomber sur l'horrible mime peint en blanc-cadavre qui faisait mine d'être enfermé dans une boîte transparente à longueur de journée.
Tiens, d'ailleurs, pour celles et ceux que ça intéresse, la phobie des clowns a un nom : la coulrophobie. Vous vous coucherez moins ignares ce soir, remerciez-moi.

2) J'ai aussi la phobie des escalators. Dès que je le peux, je les évite (comme dans le métro parisien où j'ai du faire des kilomètres de rab pour éviter ces foutus tapis roulants qui couinent dans les tréfonds des couloirs souterrains obscurs et humides). Quand je ne peux pas faire autrement (à la Fnac par exemple ... Si mon meilleur ami passe par ici, ça devrait lui dire quelque chose. Lucette aussi d'ailleurs) je mets toujours trois jours à hésiter comme une grue au-dessus du tapis roulant, le pied en l'air comme une danseuse tamoul handicapée, sous les yeux béants de perplexité des citoyens lambda élevés aux escalators depuis leur plus jeune âge. Quand je monte enfin dessus en taguant comme un chalutier dans la houle bretonne, c'est toujours avec une vieille grimace constipée et une flopée de jurons à faire rougir un éleveur de mules.

3) Les escaliers en colimaçon me rendent toujours également particulièrement crispée. Surtout en descente.Surtout dans le noir complet (comme à Souvigny par exemple, où j'ai cru que ma dernière heure était enfin arrivée en montant vers le clocher dans une obscurité parfaite, la main tâtonnant sur un mur suintant). C'est une phobie avec laquelle j'ai appris à vivre à cause de (ou grâce à) mes études, puisque lorsque l'on choisit de se spécialiser en architecture religieuse médiévale, il faut s'attendre à se retrouver moult et moult fois à grimper sur les mains et les genoux dans un vieil escalier à vis à moitié effondré.

4) Je peine à décrocher le permis de conduire à cause de ma phobie de diriger une voiture (vous imaginez comme ce genre de chose peut être gênant derrière un volant). Phobie que je dois à mon cher géniteur qui m'a traumatisée quand j'avais 10 ans en me faisant diriger tous les jours le volant de sa voiture pendant les vacances, m'asseyant sur ses genoux et m'hurlant dans les oreilles que j'allais envoyer la voiture dans un fossé/verser dans un virage/percuter un bébé phoque innocent/rouler sur la prothèse d'une grand-mère. Depuis cette époque funeste, mon cauchemar récurrent me fait revivre inlassablement le même scénario : moi, dans une voiture fermée de l'intérieur qui roule toute seule et ne répond à aucune commande.

5) Bien que grande fan de CSI (aka les Experts pour les non-initiés), Fringe, Grey's Anatomy et autres Private Pratice, bien que très indifférente quant à la vue du sang et des blessures, habituée depuis longtemps aux scènes d'opérations à cœur ouvert et d'autopsie, j'ai beaucoup de mal à supporter la vue des blessures à la tête, en particulier dans le cuir chevelu, même dans les séries télé. La vue d'un ventre ouvert avec les intestins dégoulinants de l'abdomen dans un grand méli-mélo gluant ne me fera pas freiner sur le rythme de plongée dans le pot de Nutella, mais une écorchure sur le cuir chevelu me fera refermer le couvercle pour plaquer avec dégout mes mains tremblantes sur mes yeux choqués.

Allez, un peu de courage, je sais que vous aussi vous avez des phobies débiles ...
 
Life is a test, and I confess
I like this mess I've made so far
Grade on a curve and you'll observe
I'm right below the horizon
Yes, no, maybe, I don't know
Can you repeat the question ?
Boss Of Me - They Might Be Giants
Un nouveau défi, cette fois en provenance d'une source qui a souhaité rester anonyme (je peux comprendre, mais tout de même, quel manque de courage, quelle couardise éhontée c'est une honte), sous la forme d'un petit (menteur !) questionnaire. J'y avais déjà répondu il y a quelques années, sur un autre blog, mais du coup comme les choses évoluent constamment, j'ai trouvé amusant de le refaire.

Hardi petit, nous y voici !

1) Attrapez le livre le plus proche, ouvrez-le à la page 14 et écrivez mot pour mot la 4ème ligne :
"la publicité. Afin d'éviter toute révélation embarrassante, l'avocat" (Jurassic Park, Michael Crichton)
Cette question est débile. Bon, je dis ça, je dis rien, mais je trouve la question stupide. Après tout, qu'est-ce qu'on en a à faire de la page 14 ? Et puis pourquoi la page 14 d'ailleurs ? Pourquoi pas ... la page 15 ? D'ailleurs, la première phrase de la page 15 de ce fichu bouquin est franchement plus sympa. Voyez plutôt :
"La pluie tropicale tombant à verse tambourinait sur le toit de tôle".
Ça donne déjà plus envie de lire le livre, non ?
Sinon, si vous voulez du gore, je vous conseille la page 223 :
"horreur qu'il retenait ses propres intestins à l'aide de ses deux mains. Le"
Terrible, hein ? La scène la plus atrocement bien écrite par Crichton, si vous voulez mon avis.

2) Sans vérifier, quelle heure est-il ?
20h38

3) Vérifiez.
20h46
Quoi, déjà ??
Damned.

4) Que portez-vous comme vêtements et accessoires ?
Un tee-shirt bleu foncé estampillé du logo de Superman (trouvé chez Cache-cache), un short en jean sombre (Pimkie est mon ami), une montre vert fluo envahie de moutons multicolores (Wacky Woolies),un pendentif en métal en forme de guitare électrique (Goéland), et mes bijoux habituels (mon pentacle en argent autour du cou, mon bracelet grains-de-café sur lequel sont accrochés ma clé de sol et mon triskell, et mes six bagues : mon solitaire en or blanc et tout p'tit diamant, et les fifilles en argent, celles avec les cabochons (pierre de lune, nacre et turquoise), mon claddagh et ma bague triskell).
Ah, et une vieille barrette pourrie dans les cheveux.
Et en sortant, j'avais aussi une paire de lunettes-mouche à monture léopard (d'une délicieuse sobriété), un sac Snow Patrol et Monica, une Fender Sonoran, sous le bras (mais une guitare, même d'un magnifique bleu-qui-pique-les-yeux poétiquement appelé Lake Placid Blue fait-elle vraiment partie des accessoires ?)

5) Quel bruit entendez-vous à part celui de l'ordinateur ?
Une petite mélodie de guitare folk, de délicats accents de violons et de belles grosses louches de la voix en Nutella de Gary Lightbody. Hmmm ...
La dernière chanson de Snow Patrol, My Brothers, en l'occurrence.
Ah, et le vent dans les arbres sous ma fenêtre, aussi.
Et de temps en temps, la petite ritournelle de mon portable qui égrène quelques sms d'un petit gecko qui s'ennuie dans la voiture de son collègue.

6) Quant êtes-vous sortis la dernière fois et qu'avez-vous fait ?
Aujourd'hui, à 15h28, pour mon tout premier cours de guitare de cette nouvelle année scolaire. J'ai attrapé un bus, rallié mon cours, papoté un instant avec un jeune élève heureux propriétaire d'une belle Telecaster noire, enchaîné péniblement quelques nouveaux accords enrichis pour le futur concert, appris que j'allais y jouer deux morceaux (oh my fuckin' gods !), et je suis repartie, Monica se balançant joyeusement au bout de mon bras, reprendre le bus pour regagner mes pénates. J'ai croisé une charmante vieille dame absolument ravie de voir une jeune femme avec un instrument de musique qui m'a félicité et souhaité une bonne journée. Et alors que j'étais sur le trajet du retour, j'ai reçu un coup de fil d'un drôle de lézard qui m'a fait la surprise immense de passer me faire un petit coucou ...

7) Avez-vous déjà réellement frôlé la mort ?
Moui. On peut dire ça, peut-être. En passant une fibroscopie, en août 2008, j'ai fait un arrêt respiratoire d'un peu plus de deux minutes. Les infirmières avaient tellement bien écouté quand je leur avais dit quelques instants plus tôt que j'étais asthmatique qu'elles ne savaient pas où était le chariot à oxygène. Elle l'ont retrouvé en catastrophe et m'ont branchée dessus n'importe comment, en m'écorchant à peu près tous les conduits respiratoires en passant.
J'ai plané un peu.
L'oxygène, ça peut être sympa.

8) De quoi avez-vous rêvé cette nuit ?
Que Charlotte (mon cochon d'Inde) avait appris à écrire, et qu'elle écrivait beaucoup mieux que Mister Jack (mon autre cochon d'Inde), qui, lui, se contentait de faire des gribouillis avec un stylo bille.
Mélangez la rentrée des classes, la préparation des cahiers pour les élèves et un épisode de Fringe centré sur une histoire de stylo bille, et vous obtenez ...
Du grand n'importe quoi.

9) Quand avez-vous ri pour la dernière fois ?
Tout à l'heure, juste avant que le gecko ne reparte, à une des anecdotes farfelues qu'il raconte à longueur de journée (Nat' doit avoir les oreilles qui sifflent comme une vieille bouilloire).
(ce sera répété déformé amplifié)

10) Et quand avez-vous pleuré pour la dernière fois ?
Je crois que c'était il y a deux ou trois semaines, suite à une grosse dispute.
J'aurais eu des raisons de pleurer depuis mais je n'en ai pas eu le temps.

11) Qu'y a-t-il sur les murs de la pièce où vous êtes ?
Deux cadres en bois renfermant des artworks de Batman (oui oui, parfaitement), une horloge en forme de guitare électrique sobrement décorée d'un drapeau américain, trois petits cadres anglais (une guitare encore, une voiture so british et un panneau de métro), mon artbook dédicacé de Snow Patrol, une lithographie de Bradley Quinn, une plaque en métal représentant une vue de Londres et une guirlande de lampions en papier rouge (allumée, d'ailleurs).
Pour info, il s'agit de mon salon.
Et d'ici je vois aussi je mur de mon bureau-biliothèque, sur lequel est accrochée une toile peinte représentant un couple de perroquets rouges et bleus sur un fond de végétation tropicale.

12) Si vous deveniez multi-millionnaire quelle est la première chose que vous achèteriez ?
Une voiture avec un chauffeur portant une casquette à visière et un complet veston.
Qui s'appellerait Charles, évidemment.

13) Quel est le dernier film que vous ayez vu ?
Vous voulez dire au cinéma ? C'était Pirates des Caraïbes, cet été, avec mon meilleur ami (woooo), en 3D (aaaaargh), sans Orlando Bloom (yaoooooo).
Sinon, j'ai revu Constantine, en DVD, la semaine dernière. J'adore ce film. Peter Stormare en Lu(lu)cifer, il fallait vraiment oser. Je suis particulièrement fan de la scène de son arrivée d'ailleurs, quand il descend du plafond dans son beau costume immaculé, et que la caméra ne se centre que sur ses pieds nus dégoulinants de boue noirâtre.

14) Avez-vu quelque chose d'étrange aujourd'hui ?
A part mon reflet dans le miroir, rien de vraiment notable.
Ah, si. Un Irlandais buvant un cappuccino. Surnaturel. On se serait cru dans un épisode de Fringe. D'ailleurs je me demande s'il n'appartenait pas à un autre monde, tout compte fait.

15) Dévoilez un secret personnel que tout le monde ignore.
Quelle question idiote. Si je le révèle, ce ne sera plus un secret ... Enfin bon, j'ai dit que je me pliais au jeu, je m'y plie donc, tel l'origami (que c'est beau).
(Attention, secret godzillesque en approche)
Depuis toute petite, et pour une raison que j'ignore, je déteste marcher sur les fissures et les joints des trottoirs.
Oui, je sais.

16) Quel serait le prénom de votre enfant si c'était une fille ?
Aucune idée, il faudra le lui demander quand elle sera en âge de parler. Vu qu'elle n'est pas encore venue au monde, soyez patients, ce ne sera pas pour demain (sauf si je suis vraiment dans un épisode de Fringe, auquel cas tout peut arriver et par conséquent je ne suis plus sûre de rien)
Oui, je regarde beaucoup trop Fringe en ce moment.

17) Quel serait le prénom de votre enfant si c'était un garçon ?
Un prénom masculin, de toute évidence. Parce que bon, j'imagine que je ne lui rendrais pas franchement service en l'appelant Elisabeth ou Marjorie.
Je n'aime pas vraiment ce prénom, d'ailleurs, Marjorie. Donc même si c'était un garçon, il est fortement probablement que mon enfant ne s'appellerait pas Marjorie.
Si une Marjorie me lit, ceci dit, qu'elle se rassure. Je n'ai rien contre les Marjorie, et je ne trouve pas ce prénom laid. Seulement ... Je ne sais pas.
Marjorie, si tu m'entends, console-toi, ça aurait pu être pire. Tes parents auraient pu t'appeler Félicie-Arnegonde ou Marcelline.

18) Avez-vous déjà pensé vivre à l'étranger ?
Pensé, oui. En seconde, j'envisageais très sérieusement d'aller vivre en Angleterre (mais bon, en seconde je me voyais aussi devenir paléontologue dans le Wyoming aux côtés de Robert Bakker, alors bon, ce n'est pas franchement une référence).
A vrai dire un pays anglo-saxon ne me déplairait pas du tout. Je ne pense pas que je pourrais me plier au rythme de vie américain, mais anglais, pourquoi pas ?
J'ai peut-être trop regardé Inspecteur Barnaby.

19) Que voudriez-vous dire à Dieu lorsque vous franchirez les portes du Paradis ?
Pardon ? Le Paradis ? Ah, je suis vraiment navrée monsieur, je n'ai jamais eu le sens de l'orientation. L'Annwn, c'est de quel côté ?

20) Aimez-vous danser ?
Reste à savoir ce que l'on entend par danser. Exécuter une chorégraphie ou se dandiner en rythme sur une musique ? Dans le premier cas, sans doute pas, ma souplesse étant égale au potentiel de torsion d'un parpaing. Dans le second, en revanche, oui, beaucoup. Certaines musiques me donnent littéralement envie de bondir (habillez-moi en vert, passez-moi Called Out In The Dark, et vous aurez un aperçu de ce à quoi pourrait bien ressembler une sauterelle d'un mètre soixante-huit)

21) Quels pays avez-vous déjà visité ?
L'Angleterre seulement, il y a 11 ans maintenant (fiouuu), en famille d'accueil. Mais je n'ai pas vu Londres, puisqu'il s'agissait d'un voyage (mal) organisé qui ne nous a montré que Norwich, Cambridge, Oxford et King's Lynn. Cela dit, c'était très sympa quand même, notamment grâce aux personnes qui nous entouraient.
Le chauffeur du car, dont j'ai oublié le nom, qu'il me pardonne, un grand brun avec un bouc, terriblement sexy et complètement allumé, qui transformait son car en boîte de nuit à la tombée du jour pour passer le temps en attendant les familles d'accueil retardataires. Et il dansait bien, le bougre.
La famille d'accueil dans laquelle j'étais avec une amie, les Reynolds, le père, la mère et les deux fils (et le chien aussi, sans doute le plus calme du lot) qui devaient avoir un caryotype de vampire écossais puisqu'ils ne dormaient jamais, faisaient du karaoké en sous-vêtements toute la nuit dans leur salon, et vidaient 3 packs de bière par jour en moyenne.
Mais ils étaient gentils. Ils nous avaient même mis une miniature de la Tour Eiffel sur la télé, pour qu'on se sente chez nous.

 
Who will buy ?
Who would like to sample my supply ?
Who's prepared to pay the price,
For a trip to paradise ?
Love For Sale - Billie Holiday & Cole Porter
L'Irlandais étant en convalescence (ce qui ne serait pas arrivé si cette andouille avait eu le bon goût de se plaindre, pour une fois que ça en valait la peine ... voilà c'est dit), et moi en dernier dimanche pas trop chargé avant la reprise officielle (aaaaaargh), nous nous sommes logiquement retrouvés tous les deux, en bon vieux geeks que nous sommes, devant nos PC respectifs, à bénir msn d'exister pour permettre à tous les malheureux isolés par la vie de communiquer bêtement avec un clavier pour se raconter des âneries à longueur de journée (et les Dieux savent que des âneries, on en débite un sacré flux) (fallait pas nous laisser un clavier entre les mains) (et fallait sans doute pas nous laisser nous rencontrer, non plus).

Vous devez savoir que l'Irlandais a un don. Celui de débusquer des sites internet complètement improbables et inutiles au possible, mais qui sont tout de même capables de vous occuper pendant des heures entières (et il fait croire qu'il bosse, après ... Tsss). Ainsi, après m'avoir initiée à Tueurs en Série.org (non, n'y allez pas si vous tenez à vos heures de sommeil), m'avoir persuadée que oui, la fin du monde était bien pour 2012 (non, n'y allez pas non plus) il m'a fait découvrir Human for Sale (l'équivalent existe en français, il s'agit de Humain à Vendre, si vous voulez jouer vous aussi).

Le principe ? Savoir quelle est votre valeur monétaire en répondant à une série de questions. Alors non, ça ne sert strictement à rien, ça ne changera rien à votre vie, ça risque même de vous déprimer en réduisant votre précieuse petite vie à un misérable tas d'euros, mais ça a le mérite d'occuper cinq minutes quand votre interlocuteur de msn part se remaquiller (ouh la belle version officielle de l'inavouable recours à la satisfaction basique des besoins vitaux fondamentaux).

Si quelqu'un se décidait à me vendre, il pourrait donc en tirer 5 784 400 euros.
Mazeltov.

Pour info, l'Irlandais vaut 5 323 400.
Mwahahahahahaha.
 
And when the worrying starts to hurt
and the world feels like graves of dirt
Just close your eyes until
You can imagine this place, yeah, our secret space at will
Shut Your Eyes - Snow Patrol
Une petite idée à force d'écumer les blogs (oui, je suis une vile geekette aujourd'hui, comme à chaque fois que j'ai du boulot par-dessus la tête et que je deviens brusquement une prêtresse de la procrastination éhontée) (et puis à ma décharge j'ai fait suffisamment d'heures sup' pour ne pas encore donner de mon précieux temps à une institution qui se fiche de moi comme de sa première circulaire) (sans compter que oui, j'aurais pu sortir, mais que là j'aurais vraiment culpabilisé, et puis on aurait pu me voir, et puis de toute façon l'irlandais étant encore retenu en pays hostile - pas le même, mais bon, l'idée reste similaire - pour cause de vésicule suicidaire, je n'ai pas franchement le coeur à mettre le nez ailleurs que sur un écran de msn messenger). 
Une idée, donc.

L'idée de faire des listes débiles.

C'est à la mode, après tout, et puis bon, je suis un mouton. Spatial, certes, mais un mouton quand même. Je vais donc non seulement montrer l'exemple, mais en plus je vais en faire profiter les copains en les taggant (ma générosité me perdra un jour, ou peut-être une nuit). Et puis de toute façon, j'avais déjà commencé avec les fameuses 10 bonnes raisons, sur Knit Patrol.

Des listes à 5 points, parce que j'aime bien ce nombre. Cinq. Déjà j'aime bien son orthographe, cette idée incongrue de se terminer par un Q (oui, je sais ce que vous vous dites, taisez-vous donc, bande de vils garnements) comme si on lui avait enlevé son UE (Cinque, ça faisait un peu longuet, je vous l'accorde). Et puis je ne sais pas, j'aime ce qu'il représente. Cinq. Si j'avais un groupe, j'aimerai bien qu'on soit cinq (c'est un bon chiffre pour un groupe, ça permet de caser un chanteur, un guitariste, un bassiste, un batteur et un pianiste, il fallait y penser). Bref. Cinq, donc.

Aujourd'hui, donc, attention les yeux, attachez vos ceintures et éteignez vos sandwichs ...

Le top 5 des petits moments de bonheur dans un océan d'emmerdes

1) Ecouter un morceau de musique qui me remue les tripes comme un ferryboat, sentir mon coeur se caler sur le rythme des basses, fermer les yeux, me faire un film qui défile sur l'envers de mes paupières comme sur un écran de rétroprojecteur, et me dire que oui, je ferai les choses exactement de cette façon dans la Vie-la-Vraie, dès que j'aurai le courage de me décoller les miches du canapé. Et puis laisser ce sourire béat de contentement auditif s'étaler sur mes lèvres blanches de fatigue en les recolorant plus joliment qu'un gloss de fashionata

2) Picorer du raisin sans respirer devant un épisode dégueu de Fringe, dans le noir, les genoux ramenés contre la poitrine pour soutenir le stress communicatif de cette pauvre Olivia et me dire qu'il y a vraiment des gens qui ont un gros problème de Karma. Sans déconner, à côté de cette nana, tous nos problèmes, c'est du poil à gratter.

3) Regarder par la fenêtre et voir cette magnifique lumière d'automne qui tombe sur les arbres et les maisons comme de l'or fondu. C'est un paradoxe qui ne cesse jamais de m'étonner, d'année en année. Alors que l'automne est systématiquement synonyme d'une suite d'évènements désagréables (on reprend le boulot, on se débat avec les diverses administrations, les papiers, les contrats ...), il reste quand même ma saison préférée, pour sa lumière incomparable, ses feuilles mordorées qui virevoltent dans le vent, ses odeurs de champignons fuyards en forêt et son ambiance si particulière de tasses de thé au coin du feu et de café fumant dans le petit matin frisquet.

4) M'accorder une petite séance nostalgie en visionnant des photos de bons moments, et puis en profiter pour envoyer des mails et des sms aux copains qui me manquent tant. Attendre leur réponse avec une petite pointe d'impatience qui pince un ventricule, et recevoir de leurs nouvelles avec le sourire aux lèvres. Parfois, convenir d'un rendez-vous pour se revoir, se prendre un café et se mettre au jus de tout ce qu'on a mutuellement loupé l'un sur l'autre.

5) Barrer un jour de plus sur l'agenda mental qui me sépare encore de ma visite au Terrarium Cosmique pour aller jeter des crackers au gecko (pas de panique si ce cinquième point te parait aussi fluide et transparent qu'un potage au tapioca, ami lecteur, seule une poignée d'élus experts en cryptographie moutonnesque peuvent en déchiffrer le sens subtilement caché)

Allez, soyez optimistes les filles, je tagge mon Homonyme, Seelie ma petite fée et ma Lucette (qui peut le faire par commentaire si elle ne veut pas le faire sur son blog)
 
It's a feeling I've had many times before
I can't hold the fort so don't give me more
I struggle and sweat when I'm wide awake
When I know I'm fine, I'm not used to fine
Whatever's left - Snow Patrol
Bouh, quelle fin de semaine atroce. Je savais que reprendre le boulot ne serait pas une mince affaire, mais je n'aurais jamais pensé que ce serait à ce point là ...

Bon, le séminaire de mercredi a été conforme à la vision que l'on se fait habituellement d'un séminaire. Des gens qui parlent, qui parlent, qui parlent, pendant des heures, avec le talent exceptionnel de ne divulguer finalement absolument aucune information réelle. Je ne sais pas comment ils font, ça doit être un don des Dieux, de pouvoir ainsi parler indéfiniment pour ne rien dire (tiens, ça me rappelle un sujet que j'avais eu en philo quand j'étais en terminale - souvenir vintage bonjouuur -, qui à l'époque m'avait posé pas mal de soucis : peut-on parler pour ne rien dire ? A celles et ceux qui pensent que non, je n'aurais qu'un seul conseil : allez assister à un séminaire. De n'importe quoi, d'ailleurs). Heureusement, les réunions de l'après-midi ont été plus constructives. En plus, Ploucland était encore en travaux, je ne vous explique pas la galère pour regagner les lieux de ralliement (oui, les séminaires, sont toujours à Ploucland, logique, versez du sel sur mes plaies, merci). J'avais au moins l'espoir que les choses allaient enfin se décanter clairement jeudi.

Ce que je peux être naïve.

Déjà, à 6h du matin, une mauvaise nouvelle m'accueille au saut du lit. Le genre à vous faire mourir d'appréhension dans des geysers de larmes refoulées et d'inquiétude mordante, et à vous parasiter les neurones à chaque seconde d'inattention. Je me suis dit que la journée commençait décidément bien mal, mais si j'avais su à quel point, je serais allée me recoucher en serrant très fort Gary contre mon petit coeur palpitant.

La personne censée m'encadrer n'a pas pointé le bout de son nez. Nous avions rendez-vous à 8h30, j'étais là à 20, à 10h, ne voyant personne, j'ai commencé à sérieusement gratter mon ulcère à l'estomac. Heureusement, ma directrice avait eu le bon goût de venir pour régler les soucis d'administration (quel bel euphémisme), nous avons donc pu nous faire des cheveux blancs à deux. 13h30, la nouvelle tombe, la fameuse femme invisible est en fait en arrêt maladie, mais s'était dit qu'elle ne préviendrait que demain (hardi petit, quelle importance de poser un lapin à tout le monde, après tout ?). Ma directrice et moi envisagions très sérieusement de nous pendre avec des restes de câbles électriques quand l'Administration a nommé au pied levé une pauvre Victime pour remplacer la Malade. Pauvre Victime que nous n'avons pas pu joindre avant 19h (puisqu'elle était censée être encore en congé, elle). Résultat des courses ? Une journée pendue au téléphone, à flipper comme une héroïne de film d'horreur de série B, ohmygodohmygodohmygod, what the hell is happening to me, that's not faiiiiir !!

Vendredi, avec la Victime, nous avons tenté de faire en une matinée ce que nous aurions du faire en deux jours, sans succès, bien entendu (bon, un bon point, la Victime s'est révélée très professionnelle et nous nous entendons globalement très bien, c'est déjà ça de pris). Réunions toute l'après-midi, tentatives d'agencement de notre lieu de travail, épluchage de dossiers à la pelle, répartition des tâches ... Heures sup' à tour de bras (nous étions censées finir à 16h30, à 18h nous sommes enfin parties), fatigue extrême, un peu de découragement, stress intense, on a failli avoir un bel accident de voiture en rentrant tellement nous étions à bout. Je me rappelle encore de la mine goguenarde des gens quand je leur disais que j'allais être fonctionnaire : "Peuh peuh peuh, feignasse, va, ce boulot c'est la planque, vous autres vous êtes tout le temps en vacances et vous branlez jamais rien, ouarf ouarf ouarf".

Hey. Les gens. Venez voir par là.

J'ai deux mots à vous dire.