I love Paris in the spring time
I love Paris in the fall
I love Paris in the summer when it sizzles
I love Paris in the winter when it drizzles
I Love Paris - Ella Fitzgerald

Je ne me suis jamais vraiment vue comme une citadine. Peut-être parce que je vis dans un misérable patelin de la diagonale du vide (spéciale dédicace à mes compatriotes géographes) et que je n'aime rien tant que le silence cuicuitant de la cambrousse profonde, mais il y a néanmoins un paradoxe.
J'adore Paris.
Bon, peut-être parce que je n'y vis pas, que je n'y ai que des bons souvenirs (mais vraiment que des bons, pas un mauvais, c'est suffisamment exceptionnel pour être souligné, car même un lieu que j'aime aussi passionnément que le Mont-Saint-Michel a parfois encore quelques relents amers dans mes souvenirs brumeux), et que les parisiens m'ont toujours énormément amusée. Mais c'est un fait. Chaque fois que je vais à Paris, je chouine comme une sale gosse quand il faut que je reparte.
Cette fois-ci n'a pas fait exception, d'autant qu'en plus le séjour a été amputé des trois quarts de la durée qu'il était censé avoir initialement (du coup je présente mes plus sincères excuses pleines de larmes de regrets douloureux (tout ça) à mon Homonyme chérie, à ma Valiel en sucre d'orge et à mes cousines que j'aime, mais j'ai du réduire considérablement mes projets là-bas) (ceci dit, ce n'est que partie remise, je reviens en mars) (et puis sans doute encore après, si la SNCF n'a pas explosé d'ici-là). Deux jours dans la capitale, vous me l'accorderez, c'est de la noisette pilée. Un de ces jours, il faudra que j'arrive enfin à me bloquer une semaine pour pouvoir jouer l'immersion totale dans le métro et me prendre pour une vraie égérie d'Yves Saint-Laurent en me baladant en trench coat sur les ponts à 5h du matin (si tu ne vois pas de quoi je parle, clique ici, espèce d'inculte).
Mais bon, même un court séjour permet tout de même de s'en mettre plein les mirettes.
Petite review façon carnet de voyage griffonné sur une serviette en papier (chipée au café Pouchkine, tant qu'à faire).

Vendredi matin (l'empereur, sa femme et le p'tit prince) (pardon) (vous l'avez dans la tête maintenant, hein ?), après une collation express dans un salon de thé (où les cuillères n'existent pas, j'ai épongé la mousse de mon cappuccino avec un reste de sandwich), direction le Musée Impérial de la Mode et du Superflu (MIMS pour les intimes), j'ai nommé les mythiques Galeries Lafayette du boulevard Haussmann, histoire de se mettre temporairement dans la peau d'une Blair Waldorf en herbe.
Jupe et top Promod, collants Dim, blazer Zara, veste Etam, on a vu mieux. On camoufle tout ça avec un petit coup d’esbroufe, bottes BP Zone et sac Ed Hardy (alias Christian Audigier, qui a disparu de la circulation depuis) (mais ça donne un petit côté collector à ses créations), on prend son plus bel air snob et on marche sur une ligne invisible, histoire de donner le change.
Peine perdue. Les gens autour de moi sont peut-être sapés dans des fringues griffées, mais logos mis à part, ils sont aussi ploucs dans l'attitude que les mégères dans les rayons du Monop' le dimanche matin. Décidément, le luxe a pris du plomb dans l'aile. J'ai parfois l'impression d'être encore dans le métro, boutiques en plus et relents d'égouts en moins.
Cela dit, j'en ai pris plein les mirettes, surtout à l'espace chaussures, où je m'arrêtais à peu près toutes les 12 secondes pour couiner mon ébahissement devant les modèles outrageux de beauté (mention spéciale aux peep toe pailletés de Miu-Miu et aux escarpins façon dentelle de Dior). Et les bâtiments sont tellement somptueux ... J'ai passé pas mal de temps du côté des parfumeurs, aussi, malgré mon très récent craquage sur du Guerlain (un coup de foudre déraisonnable pour Idylle, mais qui embaume tellement délicieusement que je suis bien incapable de le regretter), et parmi les livres de l'étage librairie.
Le point négatif ? La chaleur. J'ai eu l'impression d'être dans un sauna, brûlée par les spots dans l'air étouffant, mon blazer et ma veste sous le bras, les pieds au supplice dans mes collants en angora (mais quelle idée de mettre des collants en angora, aussi ?) (d'autant que j'ai passé les jours à - 16° dans des collants en nylon, logique). Mais bon, comme dirait l'autre, il faut ce qu'il faut, ma p'tite dame.
Dans mon immense bonté, je veux bien partager quelques unes des photos que j'ai prises ce jour-là :
La fameuse coupole bleu-soleil des Galeries Lafayette, merveille néo-byzantine éblouissante depuis 1912.
Les balcons, très théâtre à l'italienne. On s'attendrait presque à trouver un opéra en bas en se penchant au-dessus des balustres, mais ...
... Mais non.
En bas, c'est le paradis des parfumeurs et des cosmétiques de luxe, qui donneraient presque envie de passer plus de temps dans la salle de bain chaque matin.
Avec notamment un très beau rayon Guerlain (je vous ai dit à quel point j'aimais Guerlain ?), plein de jolis flacons parfumés, dont une version godzillesque de mon Idylle chéri, qui m'a semblé bien riquiqui quand je l'ai retrouvé le soir venu.

Et puisqu'on parle de démesure ...
J'ai trouvé le plus beau contenant de toutes les Galeries :
Le pot de 5 kg de Nutella. Au beau milieu de pots d'une marque qui porte bien son nom, je trouve ...

Bon, comme tout ça m'avait donné faim, j'ai fait ma midinette, et je suis allée m'acheter un macaron au Café Pouchkine du Printemps (j'ai été très déçue par le Printemps, d'ailleurs, qui n'est finalement qu'une version copiée-collée des Galeries, alors franchement, à quelques mètres seulement, à quoi bon ?)
Bon, là-bas les petites douceurs coûtent la peau des yeux, mais l'estomac ayant ses raisons que la raison bancaire ignore, je suis partie avec un macaron Pouchkine (la spécialité de la maison) qui est probablement le truc le plus démentiellement bon que j'ai jamais mangé de toute ma vie de gourmande incorrigible (pour info, c'est le macaron doré au premier plan sur la seconde photo).

Et puis bon, comme je ne peux pas décemment acheter quoi que ce soit d'autre qu'un macaron dans ce genre de magasin, je suis allée m'acheter une robe.
Chez H&M.

Apès toutes ces émotions, je me suis accordé un de mes loisirs favoris quand je suis à Paris : aller regarder les gens courir dans le métro à l'heure de pointe (oui, je sais, j'ai des hobbies discutables), avant de regagner mes pénates temporaires pour plonger dans le coma touristique jusqu'au lendemain matin.

Lendemain matin où se tenait le second round de mon séjour de blondasse :
Inutile de préciser que j'ai eu la chanson de Joe Dassin dans la tête toute la journée.
Du coup j'ai fait une belle photo de touriste (en survolant les têtes des troupeaux de japonais qui galopaient partout) :
Et puis bon, comme j'aime Guerlain plus encore que de nourrir les canards avec des tuiles aux amandes LU dans les jardins publics ... :
J'ai brièvement eu la merveilleuse musique de la pub Samsara dans la tête (encore une chose que j'aime chez Guerlain : les musiques de ses spots publicitaires. Franchement, mélanger Muse et la parfumerie, il fallait oser) (et j'aime bien les deux versions d'Idylle, le petit côté "Je-ris-de-me-voir-si-belle-en-ce-mirôôôiiir" et le clip "Je-n'ai-d'yeux-que-pour-touhâââ") (et puis je suis faible, j'aime bien Thomas Dutronc quand il ne chante pas).
Malheureusement, un panneau plus tard, j'avais de nouveau Joe Dassin en boucle dans les neurones.

Et puis comme jouer les blondes pleines aux as a commencé à me lasser (d'autant que je ne suis ni blonde, ni pleine aux as), j'ai filé au Museum d'Histoire Naturelle, pour réveiller un peu la flaque de matière grise qui se liquéfiait béatement sous ma boîte crânienne en admirant des bêbêtes mortes (citation empruntée à mon alcoolique expatrié).
D'ailleurs j'ai bien rigolé devant les squelettes de cochons d'Inde, en pensant benoîtement à mes bébés d'amour :
(saleté de reflet)

Ce que j'adore dans ce musée, c'est que les conservateurs n'ont jamais manqué d'humour, malgré le côté très sérieux et académique de l'expo permanente de la Galerie de l'Evolution.
En témoigne le fameux Clou de l'Exposition, habilement caché parmi les dizaines de vitrines et les centaines de spécimens, qui me fait toujours autant sourire à chaque fois que je le retrouve :
Et puis, évidemment, je suis allée faire un petit coucou à mes amis de toujours, les bêbêtes mortes préhistoriques de ma période pré-hystérique, alias dinosaures et tralala :
(Je vous épargne les photos que l'on retrouve dans les livres et sur les cartes postales, je n'en vois franchement pas l'intérêt puisqu'on peut les retrouver partout) (je préfère les angles un peu atyiques, comme un bon macro sur les vertèbres du Diplodocus)
(Ou un petit In My Arms avec un Iguanodon)

Mais j'aime bien ma photo touriste de l'Allosaure, et le type dessous a tellement un air louche que je ne résiste pas à la poster quand même :
J'adore cet endroit.
Bon, outre le fait que j'adore les squelettes de bêbêtes mortes et les trucs gluants conservés dans du formol, j'aime aussi l'aspect sage et académique du museum, son côté Cabinet de Curiosité géant, et le sentiment de petitesse qu'il me procure toujours quand je me dis que nous ne sommes décidément qu'un misérable amas de chair et d'os mû par un mécanisme tellement complexe qu'il en dépasse l'entendement.
Et puis j'aime les musées, leur odeur, leurs couleurs, le puits de sagesse et de connaissance qu'ils constituent encore au beau milieu d'un univers bassement matérialiste.
J'aime m'asseoir sur un banc et tendre l'oreille aux commentaires des enfants.
"Mais papa, tu imagines toutes les connaissances qu'il y a dans tous ces cerveaux ?"
"Et ben moi, si j'étais une tortue, je serai une toute petite, parce que les grosses carapaces, ça doit être long à laver"
"Le serpent en fait il a pas de pattes parce que ça lui sert à rien"
Et j'aime aussi entendre les questions idiotes des adultes :
"Ils sont conservés dans l'eau, les organes ?" (dans le vernis à ongles, ça marcherait sans doute mieux)
"C'est quoi des viscères ?" (sans doute un truc en rapport avec un tournevis)
Fiou.
Tous ces éclats de sagesse, ça me désaltère.

Et après un passage éclair dans un café avec des copains, il a été l'heure de prendre le train du retour, lui aussi digne d'un roman (de gare, probablement). Mon voisin de couloir, profondément endormi sous les effets sans doute conjugués de l'alcool et des pilules fluos, a fait le mort pendant trois bonnes heures avant d'être réveillé par un contrôleur exaspéré, à la gare de Saint Florent, après avoir été abandonné dans le train par son (soi-disant) copain descendu à Vierzon.
J'ai boulotté des Pims' et des cookies pendant tout le trajet, en croisant les doigts pour vite pouvoir refaire le trajet en sens inverse.
 
You hit me once
I hit you back
You gave a kick
 I gave a slap
You smashed a plate
Over my head
Then i set fire to our bed
Kiss With A Fist - Florence + The Machine

Depuis vendredi soir, je suis en vacances.
Bon, bien sûr, j'ai passé les nuits de vendredi et de samedi à rêver du boulot, mais au moins, en me réveillant le matin (sans réveil, alors qu'il fait jour dehors et que j'ai pu baver impunément sur mon oreiller et observer avec un œil plein de fierté les multiples marques de drap qui tatouent mes joues et mes épaules), j'ai la glorieuse satisfaction de me dire que je n'ai absolument rien à faire.
Du coup je ne fais rien.
Je suppose que si j'étais un chat, là, maintenant, je ronronnerai avec l'ardeur d'un turbo diesel.

Il faut dire aussi que la dernière semaine a été éprouvante. Deux visites professionnelles, deux jours d'affilée (arrivée au boulot à 6h58, woohoo), des heures sup' le mercredi matin (ça a piqué très fort), et la nouvelle bonne résolution de ne plus jamais boire en semaine (plus jamais) (surtout deux fois) (surtout avant de conduire) (surtout à la pause de midi).

Franchement  j'en venais à être au bord de la crise de nerfs (peut-être parce que j'ai encore rêvé de mygale jeudi, et que ce genre de cauchemar vous flingue une journée en trente secondes chrono) (et puis je me suis mise à acheter Cosmopolitan, ça n'a sans doute pas amélioré mes capacités cognitives).
Mais l'oisiveté étant la mère de tous les vices (bon, je ne suis pas toujours d'accord avec ça, surtout quand j'ai juste envie de faire le bulot narcoleptique sur mon canapé devant un épisode de Gossip Girl), squatter le sofa en faisant flamber Georgette ma Tassimo ne serait pas raisonnable alors que j'ai désormais de quoi glander au Louvre gratuitement (hiii) et retourner au Comptoir Irlandais au moins une fois par semaine (ils devraient ériger une statue à mon effigie sur le parking en face) (en bergère alcoolique) (après tout on veut bien donner la bobine de Carla Bruni à une ouvrière en bronze à Nogent-sur-Marne).

Bon bon bon, je crois que le moment est arrivé. Attachez vos Louboutins.

Les Gueux de l'Amour, saison 4
(yes we can)

Bon, souvenez-vous. Sandy avait finalement découvert la malédiction planant sur sa famille et échafaudé des plans dignes de la CIA (voire même de l'APO) (les aficionados d'Alias comprendront) pour décourager le très collant et très prolifique (épistolairement parlant) Harvey.

Mais en vain.
Sept lettres. Sandy a reçu sept lettres. Sandy a pété les plombs. Sandy a sorti les poubelles. Et Sandy a donc fait la seule et unique chose à faire.
Elle a appelé Larry.
Bon, la dernière entrevue de Sandy avec Larry avait été plutôt foireuse, mais Larry connait bien le phénomène Harvey et a les moyens de lui faire regretter d'être venu au monde de lui faire entendre raison (du moins c'est ce qu'espère Sandy au plus profond de son cœur). Fort heureusement, il a très obligeamment accepté de s'occuper du problème. Et depuis, Sandy croise les doigts. Les orteils aussi (dans les low boots, ça fait mal) (Sandy a des ampoules).

Oui, cette saison est courte. Grève des scénaristes oblige.
Bon, on pourrait aussi vous parler d'Andy, qui a rejoint le Côté Obscur et couine alors que Sandy l'avait prévenu, de Jared qui a quitté la série après son expatriation volontaire, de Lyle et Carl qui sont fort heureusement portés disparus sans espoir de retour, de Fabiola qui cherche un mari à Sandy en la personne de Gus, de Violet qui est persuadée (à tort) que Sandy a eu une liaison avec Gary L. (suite à une photographie où elle affirme que Sandy a "le petit air gêné de la fille qui a succombé" tandis que ce pauvre Gary aurait, lui, "le sourire triomphant du mec arrivé à ses fins") (Sandy n'a pas réussi à la persuader du contraire), mais soyons honnêtes.
Ce serait chiant.