Then we really have to go
You've been the only thing that's right
In all I've done
And I can barely look at you
But every single time I do
I know we'll make it anywhere
Away from here
Run - Snow Patrol
Quelle semaine étrange. Premiers pas en tailleur et escarpins pour faire bonne impression auprès des parents des poulbots, discours très pro en roue libre, confidences entre amis que je vois trop peu, soirées trop courtes ... Et adieux larmoyants avec l'irlandais qui s'exile en capitale.
L'année dernière, quand j'étais avec ma classe de petite section de maternelle, j'étais un peu agacée par ces mamans qui s'agrippaient au cou de leur progéniture sur le seuil de la classe chaque matin, en couvrant la-dite progéniture de bisous humides d'émotions avant de partir à reculons, les yeux pleins de larmes devant les pleurs de leurs agneaux. J'avais envie de leur dire un peu aigrement de lâcher leurs enfants, de leur faire comprendre que leur attitude ne pouvait pas les aider à supporter la séparation, bien au contraire. De lever les yeux au ciel devant tant d'émotivité teintée de ce qui m'apparaissait comme de la mièvrerie.
La vérité, c'est que les séparations, quelles qu'elles soient, sont toujours des sources de douleur que l'on gère comme on peut, mal, la plupart du temps. Je comprends ces mamans éplorées, ces amoureux baveux, ces amis qui traînent des pieds, ces grands-parents nostalgiques, ces enfants pleurnichards.
J'ai eu une pensée, un peu idiote peut-être, pour la maman de l'irlandais, qui a regardé partir son petit poussin, elle aussi, 15 ans plus tôt, en se forçant à être heureuse pour lui.
Je ne critiquerai plus jamais les mamans collées aux vitres des écoles.