Oh, kiss me
Flick your cigarette, then kiss me
Kiss me where your eye won't meet me
Meet me where your mind won't kiss me
No You Girls - Franz Ferdinand

Je sais.
Ma présence sur le net est plus qu'épisodique ces derniers temps.
Mais j'ai des circonstances atténuantes : un boulot chronophage comme jamais et une connexion aussi capricieuse qu'une ado gothique et piercée de 14 ans. Autant vous dire que j'attends les vacances de février avec presque autant d'impatience frénétique qu'un concert de Radiohead (je vous ai dit que j'allais voir Radiohead en juillet ? Oui ? Ah tiens ...)

Cela dit, le boulot a tout de même ses avantages. Son avantage. Le Pass Education. Une petite carte très pro, très officielle, très Agent Scully, qui t'ouvre les portes des musées nationaux gratuitement quand tu le brandis fièrement sous le nez des guichetiers éblouis. La classe.
Et il est valable trois ans (ce qui signifie que je vais devoir attendre 3 ans pour me tailler un médiator dedans, la vie est dure) (sauf si la fin du monde me fauche dans la fleur de l'âge deux jours avant mon anniversaire).

Alors en attendant de rallier Paris pour aller glander au Louvre aux frais de la princesse (ou du prince plutôt, je ne voudrais pas froisser M. Chatel), je m'échappe de temps en temps à Big City, chaque fois avec des prétextes plus ou moins fallacieux pour aller traîner du côté du Comptoir Irlandais (ce magasin aura ma peau). Hier n'a pas fait exception, puisque, dans mon immense bonté, je suis allée chercher du thé pour Dear Mother, qui était presque arrivée au fond du sachet précédent d'Arran Island (oui, je sais, c'est sans doute le prétexte le plus pourri que j'ai jamais trouvé) (si l'on excepte le "oh ben il pleut, si on allait au Comptoir Irlandais se mettre à l'abri ?" alors que nous étions à deux pas du centre Jaude, l'été dernier).
Cela dit, j'ai bien fait, puisque :
1) J'ai aussi acheté la bière de Noël qu'ils n'avaient plus en stock à Noël (c'est d'une logique implacable) (une Delorean, vite). L'étiquette sur la bouteille est chouette (c'est important).
2) J'ai initié mon medieval friend aux vertes contrées et aux reconstitutions historico-politiques de comptoir (irlandais, bien sûr).
3) Je suis repartie avec un chèque cadeau de 15 euros valables sur mon prochain achat (ce qui me donne un prétexte en diamant pour ma prochaine visite) (mwhahaha).
4) J'ai pu assouvir mon irrépressible envie de Cadbury spread (je sais qu'on en trouve en grande-surface, mais je refuse de tomber dans ce lent et sournois assassinat des petits magasins verts) (et puis je sais pas, je trouve qu'il a meilleur goût quand il vient d'un Comptoir Irlandais) (j'avais aussi envie de chips à la crevette et de fraises trempées dans le champagne, mais le Comptoir Irlandais a ses limites) (et pour toutes les mauvaises langues, non, je ne suis pas enceinte, j'ai toujours des envies comme ça) (une fois j'ai même été réveillée à 3h du matin par une envie de nems, qui m'a empêchée de me rendormir et m'a hantée toute la journée) (on s'en fout).
(ah, au fait, si le vendeur du comptoir irlandais passe un jour par ici (le truc à peu près aussi probable que de tomber sur Ralph Fiennes en allant acheter des collants Bleu Forêt à Monoprix) j'ai vérifié, et le Cadbury est bel est bien plus calorique et plus gras que le Nutella) (j'avais raison, quelle jubilation) (oui, ma vie est fascinante)
5) Je me suis faite brosser dans le sens du poil (ronron) à coups de compliments très élégamment distillés et d'allusions subtiles (à mon prochain chèque cadeau, je suis sûre qu'ils m'offrent une place dans la vitrine). Morceau choisi :
(alors que les tenanciers du lieu et moi parlions de la gourmandise tartino-chocolatée) :
Moi : Mais que seraient les femmes sans le Nutella ... Des canons, probablement (spéciale dédicace au meilleur ami de moi)
Elle : Canon je sais pas, j'ai pas tout vu, mais vous êtes déjà un beau fusil !
Je crois que c'est le plus beau compliment qu'on m'ait jamais fait (bon, c'est pas comme si on m'en faisait tous les jours non plus)

Y a pas à dire.
Ils savent me fidéliser, ces irlandais.
 
Cause it's the Pick
Of Destiny child,
You know I will be rockin' cause it's fucking insane !
Cause it's the Pick
Of Destiny child,
More precious than a diamond on a platinum chain !
POD - Tenacious D

Vendredi, mon meilleur ami m'a remis mon cadeau de Noël (et mon billet pour Radiohead aussi, hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii) (mais on s'en fout) (quoi que non, on ne s'en fout pas, vous allez probablement en entendre longuement parler dans les mois à venir). J'ai cru d'abord qu'il m'avait offert une agrafeuse (non pas que mon meilleur ami soit un adepte des cadeaux foireux, mais bon, disons que connaissant son humour légendaire, je me méfie toujours un peu). En fait, il s'agissait de ça :

Oui, ça ressemble à une agrafeuse. Mais c'est 10 000 fois plus fun.
Oui, c'est une machine à fabriquer des médiators !
Le principe est tout bête : un emporte-pièce, de vieilles cartes de crédit ou de fidélité, un peu d'huile de coude, et hop, des médiators uniques, personnalisés, ridicules, marrants, et la satisfaction de participer au développement durable en recyclant les bidules en plastique qui trainent au fond de mes sacs.

Après avoir raclé les fonds de sacs à main, j'ai donc fait (de gauche à droite) :

Tout à gauche, deux mediators design/culturels (avec une vieille carte de la Fnac), un nostalgique avec mes vieux identifiants d'étudiante en Histoire de l'Art  (qui ne sont plus valables, d'ailleurs), un initial S, et 4 mégalo avec ma tronche de psychopathe (en haut à gauche en mode "j'ai pris le temps de me peigner", en haut à droite "je suis shootée aux antalgiques à cause d'une %µ$£0@ de tendinite à l'épaule", en bas à gauche "je ressemblais à la Joconde quand j'avais 16 ans" et en bas à droite "je suis trop contente d'être là, c'est le plus beau jour de ma vie").
Classe.

Et puis du coup, j'ai fait aussi :
(De gauche à droite, de haut en bas) Mon préféré, un médiator H&M taillé dans l'étiquette de l'une de mes fleurs à cheveux (non seulement il est beau, mais en plus il est pile comme j'aime, dans un plastique bien souple, pas trop agressif. Exactement la même texture que mon Dunlop favori, qui avait le défaut suprême d'être blanc et d'une banalité à faire pleurer un veau de six mois), un petit paysage vallonné (merci Auchan), une boucle de lumière rose-cuicui (Passion Beauté), deux argentés (tout à droite) découpés dans mon ancienne carte Silver de chez France Loisirs, un médiator de geek dans une vieille carte Micromania et un VIP très hype que je dois à Bois & Chiffons.

Ma vie est absolument fascinante.
 
This is one for the good days
And I have it all here
In red blue green
Red blue green
Videotape - Radiohead

Oui oui.
C'est bien ça.
Ceci est bien un éventail de billets de concert pour Radiohead, à Nîmes, le 10 juillet 2012.

Vous savez quoi ?

Il y a le mien dedans.
MON billet.
JE vais voir Radiohead en concert à Nîmes le 10 juillet 2012.

Fuckin' bastard I am.

...

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
 
I see the bad moon arising.
I see trouble on the way.
I see earthquakes and lightnin'.
I see bad times today.
Don't go around tonight,
Well, it's bound to take your life,
There's a bad moon on the rise.
Bad Moon Rising - Creedence Clearwater Revival)

Oui, cela fait un moment, je sais. Mais je suis tellement débordée en ce moment que je me demande encore comment je peux m'autoriser le luxe suprême de dormir au moins quelques heures par jour. Naturellement, mon système immunitaire à la mord-moi-la-rétine a décidé de frapper très fort en m'affublant d'un croisement insolite entre une angine blanche et une bronchite (mon médecin a d'ailleurs bien rigolé quand il a vu la tronche de mes amygdales) (en me demandant au passage comment diable j'arrivais encore à parler avec une paire de berlingots de Soupline coincée dans le gosier) (réponse : avec une voix de baryton et la puissance vocale d’Étienne Daho). Deux semaines que je suis sous antibios (j'en suis à mon 3ème essai, je crois que je peux d'ors et déjà affirmer que j'ai commencé à faire don de mon corps à la science) cortisone et sirop pour la toux (un machin d'une efficacité redoutable, mais qui a le désavantage de me filer une gueule de bois à faire dégriser un irlandais) (c'est assez marrant quand on conduit de nuit).

Bref, plutôt que de vous parler de ma fructueuse ostréiculture intra-pulmonaire (c'est bientôt les fête, je vous en mets une petite douzaine de côté ?), je crois qu'il est plutôt temps de passer à ce que vous attendez tous depuis des millénaires, j'ai nommé ...

La saison 3 des Gueux de l'Amour
(yeah baby)

Souvenez-vous ... Dans la saison 2, Sandy, enfin débarrassée de Lyle, a fait passer Jared au rang de personnage régulier (c'est-à-dire qu'il sourit bêtement au générique désormais), malgré son départ impromptu en Trisopotamie occidentale au sein d'une tribu nécrophage, tout en décidant finalement, sur les conseils avisés de ses amis inspirés, de ne pas répondre à la missive enflammée d'Harvey histoire de ne pas encore s'embourber (encore) dans des histoires en cordes à nœuds.

Sandy se croyait donc tranquille, à vivre anonymement une vie sociale proche de l'étendue du désert de Gobi (Jared exilé, Andy occupé, Missie en working girl), avec son boulot de geôlière d'enfants pour seule distraction, en bonne workaholic qu'elle se destinait à devenir.
Seulement voilà. Sandy ignorait que, 666 ans auparavant, alors que les planètes étaient en parfait alignement avec les poils de genoux du Dagda, son arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-tata-Fernande avait accidentellement renversé un mage borgne unijambiste avec une charrette à bras en rentrant de la foire aux salsifis de Truglidiou-les-Glandouilles. Ulcéré par un tel affront, crachotant de son œil unique et tanguant sur sa papatte tel un chalutier dans la tempête, le vil sorcier lança alors sur la lignée de tata Fernande une terrible malédiction : un beau jour naîtrait dans cette famille maudite une fille vomie par le Destin Purulent, qui aurait pour cheval de bataille les histoires foireuses et ne rencontrerait jamais que des crétins finis sur sa route semée d'orties et de chou-fleurs épineux.
Sandy a finalement réalisé que cette fameuse fille-maudite-sur-seize-générations, c'était elle-même.
Alors qu'elle rentrait du boulot à la nuit tombée (Sandy est la reine des heures supp' gratuites) (non seulement elle est maudite, mais en plus c'est une bonne poire masochiste), crachant ses poumons sur son volant, elle a eu l'immense surprise de trouver ... une nouvelle lettre d'Harvey. Pire que la précédente (si si).
Bon, puisque apparemment l'ignorance ne suffit pas à calmer les ardeurs inexplicables de ce pauvre fabulateur, il ne reste finalement qu'une poignée de solutions :
* Répondre en écrivant avec du jus de piment rouge dilué dans de l'acide sulfurique que non, non et non, Sandy n'est pas du tout tentée par la vie à deux avec quelqu'un avec qui elle a échangé trois mots en tout et pour tout, et pour lequel elle ne ressent absolument aucun ... frémissement (Sandy a vu Pirates des Caraïbes)
* Prendre sa voiture, sa guitare, une bouteille de bière, la bouteille de sirop pour la toux et un paquet de Dinosaurus Chocolat, et disparaître pour toujours dans la nature en hurlant un grand fuck à la face du monde.
* Renvoyer la lettre par colis piégé.
* Envoyer une photo des cordes vocales de Jared (le cliché le plus immonde de toute la galaxie et au-delà).

Sandy hésite. Encore.
En attendant, elle profite de sa voix de baryton pour gueuler du Led Zeppelin à tous les feux rouges.
 
I been lookin', I been searchin'
Just to find a little fun
Thought that I would never get me some
So I got myself together and I found
This little song
Now I got a party going on on on on
If You Buy This Record Your Life Will Be Better - The Tamperer
Ça y est.

J'écoute Snow Patrol légalement.

Alors comme dirait l'autre ... faisez-moi pas chier.

Weeee aaaaaaaaare listeniiiiing and weeeeeeeeeeee're noooooooooot bliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiind

 
When your day is long and the night
The night is yours alone
When you're sure you've had enough of this life, well hang on
Don't let yourself go
Everybody cries and everybody hurts sometimes
Everybody Hurts - R.E.M.

Jeudi, je me suis rendue compte que j'avais VRAIMENT le moral dans les soquettes.
J'ai fait lire La Chèvre de Monsieur Seguin à mes poulbots.

J'ai dû faire semblant d'aller chercher un stylo sur mon bureau pour qu'ils ne voient pas que je m'étais mise à pleurer au début du dernier paragraphe.
 
'Cause you can see the road ahead in your dream
And the engine's more a sigh than a scream
And your ghosts look more like angels from there
And the coast comes like a raft of warm air
If this is all you ever asked for
Then this is all you'll get
The Symphony .:. Snow Patrol

Ce matin, avant la répétition du concert (je répète tous les samedis pour l'un des concerts de mon groupe de guitare en mars) (c'est tellement bon que j'ai envie de le redire : je répète pour le concert) (raaaah), mon prof m'a annoncé qu'à cause de mes horaires en corde à nœuds, il allait me refiler à l'un de ses collègues, un peu moins surchargé en élèves que lui (je le comprends le pauvre, je crois ne l'avoir jamais vu manger en plus d'un quart d'heure) (je l'admire, un quart d'heure, c'est généralement le temps qu'il me faut pour me motiver à commencer à mâchonner le contenu de mon Tupperware). Ça m'a fait un petit pincement au cœur, tout de même, une page de partition qui se tourne, même si j'aime beaucoup son collègue également et que je suis certaine que je m'éclaterai toujours autant (du moment que j'ai 6 cordes en métal sous les doigts et les bras passés autour du gros bide de ma Monica, je suis au Walhalla) (et ça rime en plus). Alors que nous étions tous les trois, mon ex-mentor, mon futur-mentor, et mon actuelle-moi, en train de discuter de mes nouveaux horaires de grattage hebdomadaire, mon ex-prof a lancé un :
"Ah ouais, t'as vu, Space Sheep, elle chiante pour les horaires"
(non, il ne m'appelle pas Space Sheep, j'ai un vrai prénom dans la vie-la-vraie)
Ce à quoi j'ai balancé un "Ouais, je suis un cadeau empoisonné".

C'est là que le monde a basculé.

Mon ex-mentor a alors opposé un vif démenti, en affirmant (je cite) :
"Ah non, par contre, c'est tout sauf un cadeau empoisonné ! Elle est chiante pour la dispo, mais alors tu vas voir, à la guitare, elle dépote. Elle a commencé quand ? En mars ? C'est hallucinant".
Je me suis un peu tournée sur le côté, pour cacher que j'avais juste envie de lui sauter au cou pour me mettre à sangloter des remerciements éperdus en lui collant mes cheveux roux-roux dans les narines et les yeux (mais on m'a appris la pondération quand j'étais petite) (et j'avais du mascara) (et oublié les mouchoirs en papier dans la boîte à gants de ma voiture) (et oui, au fait, je suis rousse maintenant) (vraiment vraiment) (on dirait que j'ai les flammes de l'enfer déployées sur le crâne).

Noms de Dieux.

Quelqu'un m'a fait un compliment sur mon jeu de guitare.
Je crois que je vais pleurer (je suis sensible depuis quelques temps) (ça doit être à cause de la séparation de R.E.M.) (d'ailleurs la nuit dernière j'ai rêvé que je tressais les cheveux de Peter Buck dans la grotte de Lascaux) (je fais faire des peintures rupestres à mes élèves en ce moment) (je devrais peut-être tenter une psychanalyse).
Ca y est, je suis vraiment musicienne (et ce n'est qu'au bout de 19 ans que je le réalise).
Et je crois qu'au jour d'aujourd'hui, la musique est vraiment la seule chose qui soit capable de me rendre heureuse (les mauvaises langues ajouteront sans aucun doute : et le Nutella alors ? Le Cadbury spread ? Les Mon Chéri ? Les Oreo ? Les macarons ? La Guinness ? Le Chardonnet ?) (je suis désolée, ce n'est pas pareil) (quoique, tartinez-moi une guitare de Cadbury spread, et je croirai peut-être au Paradis).
(oui, c'est une séquence émotion aujourd'hui)

Alors oui, j'ai un paternel avec lequel l'entente n'est pas toujours parfaitement guimauve, mais pour cela au moins je lui serai éternellement reconnaissante : si je n'avais pas eu un hard case de Gibson en guise de couffin improvisé les mercredis après-midi dans son atelier de luthier qui sentait le bois et le métal, une cheville de piano porte-bonheur qui ne me quitte plus depuis mes 4 ans, un diapason pour hochet (qui me faisait hurler de rire en faisant un LA de 440 contre mes dents de lait) et des guitares dans lesquelles jeter des médiators pour faire enrager mon papa quand j'avais 6 ans (oui, j'étais déjà très chiante) (je le fais toujours avec mes copains, et ça me fait toujours autant fendre la malle) (les grands classiques, quel pied), je n'aurais sans doute jamais touché à une belle à 6 cordes. Ma vie ne serait peut-être pas détruite pour autant, mais elle vaudrait bien moins le coup d'être vécue.
(Pour ceux qui se poseraient la question, ceci est la tête d'Izzie, évidemment) (je l'aime d'un amour tellement fou que je me demande si je ne devrais pas envisager de l'épouser) (mais les mariages homosexuels sont interdits)

Et pour ceux qui ne me croient pas quand je dis que je suis rousse-cramée-par-la-Géhenne, une version couleur de l'un des clichés du Hallowe'en's shot (photos par la S.A.) :
Touchez vos genoux.
 
Broken heart and broken bones
Finger pressing down the horse pills
One more quirky cliched phrase
You don't wanna wanna read them
I Hate Myself And I Want To Die .:. Nirvana

Je viens d'apprendre que les membres de R.E.M. avaient décidé d'assassiner leur groupe en se séparant, le 21 septembre 2011 (quand je dis que j'ai toujours un train de retard) (je suis une fan épouvantablement indigne).

J'ai tellement envie de mourir que je crois que je vais m'avaler la boîte entière de Crunch Céréales 625g en relisant l'intégrale d'Edgar Allan Poe sur Everybody Hurts.

 
To steer her clear of the car that hit her on the way down
Rubbing asphalt in her wounds
A love that won't die only tortures nothing else no comfort no future brakes a fair-few up
If there is a god someone wake him up and tell him to sort it out
Tell him to sort it out
Command of cars you drive
In Command Of Cars - Snow Patrol

Tous les jours, pour aller travailler, je dois faire une demi-heure de trajet en voiture, dans la brume matinale qui barbouille la cambrousse à 7h30 du matin. Vu que je ne suis pas détentrice du sublimissime privilège d'avoir la permission de piloter ma Mégane depuis des milles et des cents (comprenez que je n'ai décroché mon permis que depuis moins d'un mois) (oui, je fais toujours tout avec un train de retard monstrueux) (première console de jeu à 15 ans, premier téléphone portable à 17, internet à 18, premier concert à 20, premier cours de guitare à 24, permis à 25) (avec un peu de bol, je serai ménopausée à 82 piges), j'avoue que la perspective de me taper une heure de route par jour sur des petites routes pleines de torticolis, soleil clignotant pour se lever du mauvais pied à l'aller, baillant en allant se coucher au retour (oui, je pars à l'aube, je rentre au crépuscule, donc je ne vois pas la lumière du jour. Top pour le moral) me faisait un peu frissonner des genoux. Moi qui me rouvrait Ernie (mon ulcère à l'estomac) à chaque cours de conduite tellement piloter une voiture me faisait faire de cheveux, je le sentais plutôt mal.

Et puis, Snow Patrol a sorti son sixième album (on applaudit, merci), Fallen Empires (celui avec la pochette façon warrior sur une moto, avec un aigle sur le dos). Aucun rapport, me direz-vous, que nenni, vous répondrai-je.

Ce matin, en faisant fumer mon dégivrage arrière avant de décoller de mes pénates (oui, j'ai ENCORE eu la flemme de mettre Gisèle au garage hier, du coup le gel de la nuit avait méthodiquement bouché mon pare-brise) (oui, on s'en fout, mais c'est pour le folklore), j'ai eu l'idée ô combien brillante et judicieuse de faire ma première écoute sur le trajet.
Les premières mesures de I'll Never Let Go ont réussi à faire ce que rien jusque là n'avait pu accomplir auparavant : me mettre le sourire aux lèvres alors que je conduisais à 7h30 du matin pour aller bosser.

Après m'être garée sur le parking (sur ma p'tite place à moi) (oui, j'ai déjà ma place attitrée, en vieille bique que je suis), je me suis surprise à chantonner Berlin en déchargeant mon barda. Oui, les amis. Aujourd'hui, sur mon lieu de travail, par un matin frissonnant, orteils recroquevillés et coudes glaglatants, après avoir conduit une demi-heure avec le soleil levant poignardant mon canal lacrymal, moi, mouton spatial grincheux et définitivement pas du matin, j'ai CHANTE comme un pinson en plein cuicui d'amour sur le parking. Par la barbe pouilleuse de mes aïeux séniles.

Cet album est une vraie surprise. Bon, avec Snow Patrol, c'est une habitude à prendre (ces gars-là sont un peu comme ce magasin de macarons sur le boulevard : j'ai beau y plonger avec délectation depuis bien longtemps déjà, à chaque fois que je farfouille un peu je tombe sur des trucs que je n'aurais jamais soupçonnés et qui me font tomber dans des abîmes de goinfrerie). J'avoue que je craignais un peu le côté électro, mais j'aurais du avoir confiance : tout est distillé avec légèreté, subtilité, on ne perd pas l'essence, l'accent fondamental, le truc qui fait que oui, même avec des néons-tue-mouches et des paillettes fluos, c'est toujours du Snow Patrol. Un peu comme la pâte à macaron en fait. Même si Citron Vert/Cactus et Caramel/Beurre Salé (mes préférés) n'ont franchement pas le même goût, ils restent quand même fondamentalement des macarons.
(j'ai faim)
Bref. Je n'avais qu'une hâte. Reprendre la route, 1) pour rentrer chez moi et retrouver mon lit chéri-adoré avec Gary (le mouton, pas le chanteur de Snow Patrol, ne soyez pas ridicules) et 2) écouter la deuxième moitié de l'album en conduisant.

Parce que oui, avec cet album dans les oreilles, je vais dire une chose que jamais je n'aurais cru pouvoir dire un jour : j'aime conduire. J'ai plus que jamais des envies de fugue, de road trip échevelé de vieille hippie créchant dans sa bagnole avec sa guitare balancée comme un amant sur la banquette arrière, Gary pendu au rétroviseur (le mouton toujours, je ne suis pas un monstre) (et puis autant dire que si j'accrochais Gary Lightbody à mon rétroviseur, j'aurais de gros soucis de visibilité, même après un dégivrage), taillant la route vers des destinations inconnues, auto-radio beuglant Fallen Empires en boucle, moi piaulant we-are-the-light-we-are-the-light-we-are-the-liiiiiiiiight à m'en faire imploser les poumons dans une gerbe de sang.

Cet album est définitivement mon album-à-conduire. Si vous aussi vous avez des soucis avec vos chevaux moteurs, soyez fous, achetez-le.

D'ailleurs, comme promis à ma S.A. (encore elle), à l'occasion de la sortie du nouvel album de Snow Patrol, je devais choisir entre 3 gages de célébration : envoyer une photo de moi à poil couverte de Petit Marseillais Fleur d'Oranger à chaque membre du groupe, chanter One Hundred Things You Should Have Done In Bed en plein milieu de mon inspection, ou avouer cinq choses inavouables de mon parcours d'admiratrice.
Bon, les timbres ça coûte cher Outre-Manche, et j'ai un début de laryngite, alors je vais m'y coller pour ...

... les 5 aveux inavouables.

1) Bien que j'écoute assidûment Snow Patrol depuis 2006, je n'ai découvert le visage des membres du groupe (et leurs noms, par la même occasion) que l'année dernière, un peu avant d'aller les voir en concert (je voulais quand même pouvoir les reconnaître, des fois que je me serais plantée de salle) (j'ai bien fait, au moins j'ai pu repérer à qui je devais demander des autographes à l'entrée des artistes). Déjà, la bobine des chanteurs (et musiciens) ne m'intéresse que moyennement, et surtout je suis frappée d'un syndrome terrible : j'imagine le physique des chanteurs à partir de leur voix. Ayant été traumatisée par le vrai visage de Ivan Moody (le chanteur de Five Fingers Death Punch) (un nom pareil, ça aurait du me mettre la puce à l'oreille) (je suis amoureuse de sa voix depuis longtemps, mais son propriétaire me ferait très peur dans une ruelle sombre) (et peut-être plus encore sous un lampadaire, tout compte fait), je préférais rester dans l'ignorance concernant la physionomie de Gary Lightbody.

2) En fait, pour une raison que j'ignore profondément, j'ai écouté Snow Patrol de 2006 à 2009 en visualisant Jared Padalecki derrière le micro (bon, cela dit, ils sont tous les deux bruns, grands, et chevelus). Avec Eddie Cahill à la guitare (on voit que je regardais en boucle Supernatural et CSI NY ?). Et le batteur du Muppet Show, mais c'est un leitmotiv pour tous les batteurs du monde dans mon univers imaginaire (Drumfriend, si tu passes par ici ...).

3) J'ai acheté un de leurs albums pour la première fois en 2009. Avant, j'écoutais des CD gravés (c'est mal, je sais) (mais j'étais étudiante, donc fauchée, faut me comprendre, aussi) (dit-elle en jetant un regard coupable à ses 40 albums de U2 et de R.E.M.). D'ailleurs, le Fallen Empires que j'écoute en ce moment m'a été envoyé en mp3 par l'irlandais (mais je vais l'acheter, promis).

4) Je me suis toujours demandé comment ils avaient trouvé le nom de leur groupe. Un soir d'humour hivernal, ou de gastrite au coin du feu, sans doute. J'imagine bien une bande de mecs en train de gratter des guitares dans un garage, après une première répét' arrosée de bouteilles de Guinness, "dites, les mecs, faut qu'on se trouve un nom, oh !". Snow Patrol. Mais que s'est-il passé ? Une overdose de moonboots, sans doute (javais les mêmes en rouge) (on s'en fout). Et puis Snow Flake, ça aurait fait un peu chaton-à-sa-mémé. Meow.
(enfin bon, il y en a bien qui trouvent le moyen de se nommer Mouvements Oculaires Rapides)

5) J'ai une sainte horreur de la reprise de la chanson de Beyoncé (Crazy In Love) (que je détestais déjà interprétée par Beyoncé, d'ailleurs). Oui, bon, j'aime Snow Patrol, c'est vrai, mais je ne suis pas de celles qui adhèrent à tout aveuglément en bavant d'admiration éperdue (cette chanson me sort par tous les trous). D'ailleurs cela me fait réaliser qu'il n'y a pas un seul groupe que je connaisse dont j'aime absolument toutes les chansons. J'aurais fait une très mauvaise groupie si j'avais un jour eu une mentalité de teenager (mais j'ai toujours été une vieille bique rabat-joie, même quand j'avais 17 ans) (c'est sans doute pour ça que je hais Twilight à ce point).

Bon, j'entends Gary me réclamer à grands cris depuis le fond de mon lit (le mouton, voyons) (pfff).
 
I've not opened my mouth
Can you read my mind so easily ?
As the madness sets in
You must know that I'll follow you
Whatever's Left - Snow Patrol

Oui, je devrais sans aucun doute travailler. C'est vrai. Mais je ne serai plus l'impératrice de la procrastination si je ne m'affalais pas comme un gros pâté sur le canapé en rentrant de la guitare pour m'avaler un paquet d'Oréo en écoutant Called Out In The Dark à fond (et vas-y que j'te lance mes cheveux dans tous les sens, weeee aaaaare listeniiiing and weeeeeee're nooooot bliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiind)

Bref. Ma source anonyme (je vous en avais déjà parlé là, souvenez-vous) m'a envoyé un nouveau questionnaire à la con. Évidemment, je me sens dans l'obligation extrême et scandaleuse d'y répondre immédiatement. Laisser ma pauvre S.A. dans l'ignorance plus longtemps serait une pratique d'une inhumaine cruauté (et puis l'irlandais fait semblant de bosser, je m'ennuie sur msn)

Allez, c'est parti. Le thème est ... (suspemse)

A quoi tu penses ? (oui, à quoi, dis ?)

1/ Le matin quand ton réveil se met à sonner ?
Avant toute chose, cher internaute, tu dois savoir que ton mouton spatial n'est pas du matin. Malgré les efforts Snow Patrolesques de mon réveil, qui crachouille tendrement des trémolos Garyesques de (Morning Cars) Chasing Cars pour tenter d'adoucir la torture du réveil, rien n'y fait. Snow Patrol ou pas Snow Patrol telle n'est pas la question, 6h du matin reste 6h du matin. D'ailleurs il faudrait que je change de chanson de réveil, je remarque que je suis en train de me dégoûter de Chasing Cars. Pour preuve ? Chaque fois que je l'écoute, pendant les 30 premières nano-secondes de l'intro, mon cerveau a un réflexe recroquevillant de survie : "Oh non pitié, pas çaaaaa, je veux paaaaaaas ... Hein ? Quoi ? Je suis déjà levée ? Il est 15h ? Ah ... Ouf ...".  Y compris pendant les concerts en live. Enfin c'est dommage parce qu'elle est assez efficace comme réveil matin cette chanson. Pas trop agressive (pas comme Disaster Button qui m'a traumatisée par une grave erreur de réglage de ma part en me faisant à moitié tomber du lit. J'ai passé la journée à grincer des dents et à persister dans mon humeur massacrante post-réveil, pour la plus grande joie de mon entourage), ni trop molle du genou (pas comme An Olive Grove Facing The Sea, qui m'a fait me rendormir lamentablement comme la grosse loque que je suis, ou, pire, Batten Down The Hatch, qui ne m'a même pas fait lever un cil et m'a coûté une bonne vieille panne d'oreiller qu'il a fallu justifier auprès des instances administratives, œil vitreux et marques de draps sur la joue à l'appui. La classe). Bref, ça va pas être facile d'en trouver une autre. De toute façon je crois que rien ne pourra jamais adoucir le deuil insupportable de mon lit bien aimé chaque matin, et ses 5 stades d'acceptation :
.:. Le déni : "Non, c'est pas possible, déjà le matin ?? Mais je viens juste de m'endormir ... Il déraille, le réveil ?"
.:. La colère : "Mais tu vas la boucler, saleté d'irlandais ??" (oui, le mouton spacial est une sale bête le matin. Même le chanteur de Snow Patrol finirait avec des organes en moins s'il passait à ma portée) (ses cordes vocales, très probablement) (pis c'est dégueulasse, des cordes vocales)
.:. Le marchandage : "Allez, encore 5 petites minutes ... J'ai pas un peu mal à la gorge, moi ? S'il fait trop froid, j'y vais pas ... Non, et puis je peux pas, j'ai piscine !"
.:. La dépression : "Je veux mourir ... mourir ... mouuuuuurir ..."
.:. L'acceptation : "Bon, d'accord, ça va, c'est bon, tais-toi, je me lève ... Café ... Caaaafééééé ..."

2/ Le matin juste avant de te lever ?
J'évite de penser à ce moment-là, pour m'épargner le douloureux effort du suicide (et puis les lames de mon rasoir sont un peu usées, ce serait sale) (les cachets, ça m'oblige à me servir un verre d'eau, j'ai la flemme) (je doute que mon baldaquin Fly supporte le poids de ma pendaison) (et je ne suis qu'au deuxième étage, je me raterai en sautant de ma fenêtre).

3/ Le matin en prenant ton petit déjeuner ?
Je ne petit-déjeune pas, j'avale un verre de Jus d'Orange Touche de Fruit de la Passion (avec des majuscules, parfaitement) (Tropicana est l'amour de ma vie) (avec Ferrero, parce que je suis fondamentalement infidèle) en essayant d'esquiver mon regard de mérou mort dans le miroir.

4/ Quand tu es au téléphone avec un(e) ami(e) ?
J'imagine toujours la posture, la tenue et l'endroit où sont les gens à qui je parle au téléphone (les gens pour lesquels j'ai de l'intérêt, bien entendu, je vais pas perdre mon temps à faire des efforts d'imagination sur ces morveux du démarchage téléphonique) (et puis on a dit les amis dans la question).
Tenez, hier, au téléphone avec l'irlandais, je le voyais avec son T-shirt Jurassic Park (c'est une obsession), vautré sur le BZ de son meublé, avec l'ampoule du plafonnier en train de clignoter (je l'imagine tellement dans un taudis que je vois l'électricité aussi fringante que dans un entrepôt désaffecté d'un épisode de Supernatural) (avec les éclaboussures de sang sur les murs) (mais sans Jared Padalecki à moitié nu à l'arrière plan, parce que ça lui collerait des complexes, et je ne suis pas un monstre)
(en vrai il a affirmé être à poil dans son lit, mais faut pas croire tout ce qu'il dit)

5/ En te rendant au boulot ?
Je me dis que les gens ont le système nerveux d'une huître perlière quand ils prennent le volant à 7h30 du matin pour rouler à 30 et faire chier les honnêtes citoyens qui ont la malchance d'avoir un boulot avec des horaires.

6/ Quand tu attends impatiemment quelqu'un ?
Si la personne est en retard, je l'insulte copieusement (souvent à voix haute d'ailleurs, faut pas me faire attendre dans les endroits publics).
Si c'est moi qui suis en avance, je regarde les gens et j'essaie de lire dans leurs pensées (ça marche super bien pour passer le temps) (mais j'ai l'air d'une dinde à tendances sociopathe récidiviste).
Ah, et quand je suis chez le médecin, je m'amuse à essayer de savoir quelle maladie ont les gens qui attendent. Enfin, quand je suis en état de le faire.

7/ Quand tu te disputes avec quelqu'un que tu aimes ?
Je ne suis pas rancunière, et même si je suis coléreuse, je me calme vite, et je pardonne facilement à condition de recevoir un minimum d'excuses (faut pas déconner non plus).
Si c'est moi qui suis en tort, je regrette, souvent. Je suis quelqu'un d'impulsif, et mes paroles dépassent souvent mes pensées (faut dire que mes pensées ne sont parfois pas très dynamiques) (huître perlière, bonjouuur). Avec les gens un peu sensibles, il arrive que ça coince un peu parfois (mais globalement mes amis sont solides) (ou habitués) (ma mère, par contre ...)

8/ Quand tu es stressée ?
Je pense au pire, souvent. Je ne suis pas quelqu'un d'optimiste, et je suis souvent stressée, ce qui fait que j'ai une très nette tendance à dramatiser. Je me fais souvent des cheveux pour rien, à mon grand désespoir.
(ohmonguieu, Machin m'a pas appelé, je le savais, il a été enlevé par des extra-terrestres anthropophages/séduit par la Baba Yaga/emporté par le typhus/maudit sur 29 générations/mordu par un lapin-garou/converti à la Scientologie)

9/ Quand tu as faim ?
Quand j'ai faim (c'est rare, mais ça arrive, je suis de celles qui ont un estomac qui gagne davantage à être vide que plein) (je ne suis pas anorexique, non, je suis un chat, je mange peu, mais 20 fois par jour) je ne pense plus. Je vois des pots de Nutella et des paquets d'Oreo flotter devant mes yeux ébahis (et vitreux).

10/ En prenant ta douche ?
Je refais le monde, souvent. Ou je chante à tue-tête (du Snow Patrol et du Muse, souvent, un peu de Led Zep si j'ai eu une mauvaise journée) en envoyant du savon partout sur le magnifique sticker palmier que les locataires précédents m'ont gracieusement laissé. C'est d'ailleurs le seul moment où chanter ne me pose pas de problème, et où j'ai l'impression de chanter à peu près juste (ça doit venir de la réverbération du son dans la tuyauterie).
(si un jour je fais un duo avec Gary Lightbody ou Matthew Bellamy, il faudra donc que je sois à poil et couverte de Petit Marseillais parfum Fleur d'Oranger) (s'ils veulent faire pareil, évidemment, je le leur permettrai avec indulgence) (par contre, j'émets certaines réticences en ce qui concerne Robert Plant) (il faudra prévoir un rideau de douche)

11/ En te brossant les dents ?
C'est une activité agressive. Je repense à toutes les saletés qui me sont arrivées dans la journée, et j'engueule virtuellement des gens en crachant rageusement ma haine mousseuse dans le lavabo.
(oui, ma salle de bains est un terrain miné)
(mais j'ai un verre à dents avec des moutons multicolores qui fait des paillettes quand on le secoue, ça compense un peu)

12/ Le soir juste avant de t'endormir ?
Je pense au Prince Charmant galopant sur un cheval blanc dans une clairière avec des écureuils qui chantent en Mi majeur et des marguerites qui dansent avec des lapins roses à pois turquoise.
(pfff) (non mais vraiment, quelle question stupide)
(d'abord les écureuils, ça chante pas en Mi majeur)